OTTAWA — Ils ont été 300 000 à répondre, en ligne, aux questions du gouvernement fédéral sur l’aide médicale à mourir.
Le gouvernement fédéral doit modifier sa loi avant le 11 mars pour obéir au jugement d’un tribunal québécois qui a estimé trop restreint le concept de «mort naturelle raisonnablement prévisible». Québec se prête au même exercice puisque le tribunal a fait subir le même sort à sa loi qui parle de «fin de vie».
«300 000, ça indique, je crois clairement, que c’est un enjeu très important pour les Canadiens, très personnel, et aussi très complexe», a estimé le ministre fédéral de la Justice, David Lametti, à la sortie de la réunion du conseil des ministres, mardi après-midi.
M. Lametti continue de tenir des consultations en personne et il a également reçu des commentaires par la poste.
L’information recueillie doit lui servir à répondre au jugement — il promet un projet de loi avant la fin du mois de février — mais elle inspirera également la révision prévue de la loi fédérale.
Dans une seconde étape annoncée à l’adoption de la loi en 2016, les parlementaires doivent étudier la possibilité de permettre les directives anticipées et de donner accès à l’aide médicale à mourir aux personnes mineures et aux personnes souffrant de maladies mentales. Cette révision doit commencer en juin prochain.