MONTRÉAL — Il y a 70 ans jeudi, le peintre et écrivain Paul-Émile Borduas et 15 autres intellectuels du Québec publiaient à 400 exemplaires le manifeste «Refus Global», qui remettait en question certaines des valeurs traditionnelles de la société québécoise de l’époque et qui déplorait son immobilisme.
Le document lancé le 9 août 1948 par un éditeur de Montréal rejetait l’idée de repli sur soi et se faisait le champion de la créativité et d’une idéologie d’ouverture sur la pensée universelle. Il exprimait un profond besoin de libération des Québécois.
Le document dénonçait aussi le pouvoir de l’Église à l’époque.
Plusieurs autres personnalités des arts visuels ont signé le «Refus Global», dont Jean-Paul Riopelle, Pierre Gauvreau, Marcel Barbeau, Fernand Leduc, Marcelle Ferron et Jean-Paul Mousseau. Ces artistes étaient identifiés au mouvement automatiste.
La parution du «Refus Global» a eu l’effet d’un coup de foudre au Québec.