Absorption de méthanol pour combattre la COVID-19 en Iran: au moins 300 morts

TÉHÉRAN, Iran — La croyance voulant que l’absorption d’alcool permette de neutraliser le nouveau coronavirus dans le corps humain a provoqué une catastrophe en Iran: au moins 300 personnes ont perdu la vie, et 1000 autres sont malades après avoir bu du méthanol, selon des médias iraniens.

Un médecin du ministère iranien de la Santé, le Dr Hossein Hassanian, a toutefois affirmé vendredi à l’agence Associated Press que le bilan était plutôt de 480 morts et de 2850 malades.

En Iran, la consommation d’alcool est interdite par la loi islamique et les personnes qui se risquent à en boire s’approvisionnent auprès de contrebandiers.

Les autorités iraniennes avaient d’abord nié la gravité de la crise de la COVID-19 dans le pays avant qu’il devienne évident que l’Iran était l’un des pays du monde les plus affectés, ce qui a suscité la colère et des doutes au sein de la population.

De fausses informations voulant que l’alcool pouvait neutraliser le coronavirus ont donc circulé et incité un grand nombre d’Iraniens mal informés à boire du méthanol, un solvant qu’on retrouve dans certains produits chimiques pour la maison.

Une quantité d’à peine quelques millilitres de méthanol peut occasionner la cécité; de 80 à 150 millilitres peuvent être mortels selon ce qu’affirme le Conseil canadien de la sécurité (CCS).