La première ministre de l’Alberta allège ses restrictions aux questions des médias

EDMONTON — La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, fait marche arrière et assouplit sa nouvelle politique de restriction des questions des médias, mais elle continuera à limiter le nombre de questions posées par chaque journaliste afin d’offrir des réponses à tout le monde.

Dans un communiqué publié mardi, le bureau de Mme Smith a indiqué que les journalistes seront toujours limités à une seule question sans suivi lors des conférences de presse. Cependant, elle a confirmé qu’elle pourra répondre à plus d’une question par média d’information, si ce média possède plus d’un représentant lors d’un point de presse.

Mme Smith et son principal conseiller, Rob Anderson, avaient annoncé la fin de semaine dernière que chaque média d’information n’aurait droit qu’à une seule question lors des points de presse.

Cette annonce a suscité une certaine confusion chez les médias concernés, puisque plusieurs d’entre eux envoient plusieurs journalistes pour couvrir les points de presse de la première ministre. Ces journalistes travaillent pour le même employeur, mais souvent dans des villes différentes, dans des bureaux différents et des services différents – écrit, radio et télévision, par exemple.

Le bureau de Mme Smith n’a pas expliqué la raison de cette volte-face.

«Pour clarifier les choses, les journalistes individuels, et non les médias, sont invités à poser une question à la première ministre, afin qu’elle puisse répondre à autant de journalistes que possible dans le temps prévu», a fait savoir le bureau de Mme Smith dans un communiqué.

«Comme toujours, si un journaliste a besoin d’un éclaircissement ou d’un complément d’information, il est plus que bienvenu de communiquer avec notre bureau», a-t-on ajouté.

Vendredi dernier, La Presse Canadienne a contacté le bureau de Mme Smith par courriel afin d’obtenir des éclaircissements et des informations supplémentaires sur la politique de restriction des questions. Le bureau de Mme Smith n’a pas répondu.

Lundi, La Presse Canadienne a une fois de plus envoyé un courriel au bureau de Mme Smith afin d’obtenir des éclaircissements et des informations supplémentaires sur cette politique. Encore une fois, pas de réponse.

Les médias mécontents

Le communiqué envoyé mardi servait de réponse à une lettre envoyée à la première ministre par l’Association des journalistes de l’Assemblée législative de l’Alberta, qui demandait l’abandon complet de cette nouvelle politique de restriction du nombre de questions.

«La tribune n’accepte pas l’explication fournie jusqu’à présent, selon laquelle le fait de ne donner aux journalistes qu’une seule question permettra de poser plus de questions lors des conférences de presse», pouvait-on lire dans la lettre.

«Il y aurait beaucoup d’autres options possibles – des préambules plus courts, des réponses plus courtes, des conférences de presse plus longues, davantage de conférences de presse — plutôt qu’une solution qui permet aux dirigeants de l’Alberta d’éviter de rendre des comptes.»

La tribune a aussi dénoncé le fait que cette politique soit entrée en vigueur immédiatement lors d’une conférence de presse à Calgary, sans préavis.

Lors de cet événement, Mme Smith a répondu à six questions avant de mettre fin à la conférence de presse, alors que des journalistes attendaient encore en ligne pour poser des questions.

La nouvelle politique doit rester en vigueur pendant toute la campagne électorale et ne s’applique qu’aux questions posées à Mme Smith, et non à celles posées à des membres de son cabinet ou de son caucus.

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