Ali Ngarukiye a été mis en accusation pour tentative de meurtre d’un policier

MONTRÉAL — Le jeune homme de 21 ans appréhendé jeudi à Toronto en lien avec la brutale agression d’un policier montréalais survenue au début de l’année a été traduit devant la Cour vendredi.

Ali Ngarukiye a été formellement accusé de tentative de meurtre, de voies de fait graves contre un policier, d’avoir tenté de désarmer un agent de la paix et d’avoir déchargé une arme à feu prohibée. Il a également été accusé du vol de deux véhicules.

Ces accusations font suite à l’agression dont a été victime le policier Sanjay Vig, le 28 janvier dernier, alors qu’il venait de remettre un constat d’infraction à un automobiliste. Le policier a d’abord été frappé par derrière puis violemment battu et désarmé. L’agresseur l’a pourchassé sur une certaine distance et a fait feu en sa direction.

Ali Ngarukiye a été arrêté à Toronto à la suite d’une longue traque. Les policiers se disent convaincus d’avoir mis la main au collet du bon suspect, des traces d’ADN de ce dernier ayant été retrouvées sur les lieux de l’agression et des traces d’ADN du policier ayant été retrouvées sur des objets qui étaient en possession d’Ali Ngarukiye.

Vendredi, des éléments de preuve ont été remis à la défense, mais d’autres restent à venir. Ali Ngarukiye, qui demeure détenu entre-temps, sera de retour devant le tribunal le 1er avril pour la suite des procédures.

En janvier, les enquêteurs au dossier avaient appréhendé un chargé de laboratoire de l’École polytechnique, Mamadi III Fara Camara, dans les heures suivant l’agression. Ce dernier était l’automobiliste qui avait reçu la contravention dans les instants précédant l’agression. Il avait été incarcéré durant six jours avant que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ne reconnaisse son erreur et le libère avant de lui présenter ses excuses. M. Camara n’a pas encore annoncé sa décision, mais n’écarte pas la possibilité d’intenter des poursuites contre le SPVM en lien avec cette affaire.