Amqui: «avait-on tout ce qu’il fallait pour faire l’évacuation médicale?»

AMQUI, Qc — De nombreuses questions se posent sur le plan de la sécurité publique et de la santé à la suite de la tragédie mortelle qui a frappé Amqui, dans la vallée de la Matapédia. 

C’est ce qu’a laissé entendre mardi le député péquiste Pascal Bérubé. Il soutient qu’il faut améliorer la couverture des soins d’urgence dans cette région, au lendemain du geste prémédité d’un conducteur de camionnette qui a fauché 11 piétons en plein centre-ville.

L’élu a salué l’efficacité des services et des équipes d’urgence, mais fait remarquer que la vallée de la Matapédia est une région isolée qui ne dispose pas d’aéroport et dont la couverture cellulaire est déficiente.

Or 6 des 11 victimes ont été évacuées vers le CHU de Québec par avion à partir de l’aéroport de Mont-Joli, à près de 60 km d’Amqui, dans la nuit de lundi à mardi.  

«À titre de député, j’ai des réflexions qui m’animent», a-t-il déclaré en entrevue tout près du lieu de la tragédie. 

«Est-ce qu’on avait tout ce qu’il fallait pour faire l’évacuation médicale qu’on souhaitait? À Matane, il y a un aéroport, dans la Métis il y a un aéroport, dans la Matapédia il n’y a pas d’aéroport.»

Il note aussi que sur la route 195, entre Matane et Amqui, il n’y a aucun signal cellulaire.

«Si une telle tragédie était arrivée dans un village où il n’y a pas de signal, est-ce que le temps de réponse aurait été plus long?»

Ii faut améliorer la couverture des soins d’urgence dans cette région? «Je pense que oui», a-t-il répondu, en rappelant que l’hôpital d’Amqui est un «petit hôpital avec des capacités limitées». 

Le député péquiste reconnaît qu’on ne peut prévoir ce genre de folie meurtrière, mais cela permet de «tester des capacités» et c’est par ailleurs «le genre de chose que je veux vérifier», a-t-il tenu à ajouter.

Selon lui, sa responsabilité est engagée par son serment de député, qui consiste à protéger sa population en toutes circonstances. 

«J’ai constamment en tête les soins de santé, les soins d’urgence, les infrastructures. Ça enlève pas une folie meurtrière que personne ne peut prévoir, mais j’ai quand même ça en tête, parce qu’il faudra donner un sens à ce qui est arrivé.»

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