OTTAWA — Une organisation canadienne de droits civils menace le gouvernement du Nouveau-Brunswick d’une poursuite s’il n’abroge pas sa loi sur l’avortement afin de rendre cette pratique plus accessible.
Dans une lettre transmise mercredi au premier ministre Blaine Higgs et à la ministre de la Santé Dorothy Shephard, l’Association canadienne des libertés civiles assure que si le gouvernement ne modifie pas sa législation sur l’avortement qu’elle qualifie de discriminatoire, des procédures juridiques seront entreprises.
Une directrice de l’Association, Noa Mendelsohn Aviv, affirme que le gouvernement brime les droits des citoyens. Elle signale qu’en vertu de la Loi sur le paiement des services médicaux du Nouveau-Brunswick, le gouvernement ne paie pas les frais d’un avortement pratiqué ailleurs que dans un hôpital approuvé.
Or, Mme Mendelsohn Aviv déplore que puisque seulement deux hôpitaux à Moncton et un autre à Bathurst offrent le service, un grand nombre de femmes de la province n’ont pas d’accès approprié à l’interruption de grossesse. À son avis, ces femmes sont privées d’un droit fondamental depuis trop longtemps au Nouveau-Brunswick.
Si la cause de l’Association devait être soumise aux tribunaux, Noa Mendelsohn Aviv est confiante qu’elle aurait gain de cause. Elle croit qu’au lieu de consacrer d’importants frais juridiques à combattre une poursuite qu’il devrait perdre, le gouvernement du Nouveau-Brunswick serait mieux avisé d’investir dans des services d’avortement sécuritaires et accessibles.