Bruno Marchand devient le maire de Québec au terme d’une soirée inusitée

Bruno Marchand est devenu le nouveau maire de Québec au terme d’une soirée marquée par un revirement de situation inusité, dans une course ayant tenu en haleine les citoyens de la Vieille Capitale pendant un bon moment. 

Marie-Josée Savard a d’abord été déclarée gagnante en début de soirée dimanche alors qu’elle détenait une confortable avance de plusieurs milliers de voix. Mais celle-ci a fondu au cours du dépouillement des votes au profit de M. Marchand qui a finalement pris les devants. 

Les résultats se révèlent toutefois serrés. M. Marchand l’a emporté avec un peu plus de 800 voix de majorité, soit 32,3 % des suffrages. L’équipe de Mme Savard laisse entendre qu’elle pourrait demander un second dépouillement. 

Le chef du parti Québec forte et fière a lui-même indiqué dans son discours qu’il était «encore trop tôt pour conclure l’issue de cette élection». M. Marchand a souhaité que «le nouveau conseil municipal soit marqué par l’optimiste, un dynamisme d’ouverture et de collaboration entre tous ses membres». 

L’ancien président-directeur général de Centraide Québec Chaudière-Appalaches et Bas-Saint-Laurent a aussi retracé le parcours de sa jeune formation politique qui était à peine connue du grand public il y a un an. 

Se croyant la nouvelle mairesse de Québec, Mme Savard avait prononcé plus tôt un discours de victoire. Le premier ministre François Legault l’avait même félicitée, avant de se rétracter. 

«Je pense que j’ai publié trop vite. Je vais attendre les résultats finaux avant de féliciter le ou la gagnant-e à Québec», a ensuite écrit le premier ministre. 

Marie-Josée Savard était la dauphine de Régis Labeaume qui a décidé de quitter la vie politique après 14 ans de mandat. Mme Savard a été conseillère municipale sous l’administration Labeaume et a siégé au comité exécutif durant huit ans, notamment comme vice-présidente. 

Au total, huit candidats convoitaient la mairie de Québec. 

Le chef de l’opposition officielle sortant à l’hôtel de ville, Jean-François Gosselin, a terminé troisième avec 24,6 % des voix. Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, a pris la quatrième place en recueillant 6,6 % des suffrages, devant le chef de Démocratie Québec, Jean Rousseau, qui a obtenu 3,9 %. 

Le projet de tramway, l’un des héritages de Régis Labeaume, a été l’un des principaux enjeux de cette campagne électorale dans la capitale québécoise. La plupart des candidats à la mairie s’étaient positionnés en faveur de cet investissement majeur, mais avec quelques réserves. Seul M. Gosselin, chef de Québec 21, s’y opposait, proposant plutôt un métro léger.

Il avait affirmé en entrevue avec La Presse Canadienne que la question de l’urne pour les électeurs de Québec allait porter sur la poursuite ou non du projet de tramway.