OTTAWA – La présidente du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a manifesté, mardi, son désir que l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne (UE) soit finalement paraphé par les parties, après avoir rencontré Justin Trudeau à Ottawa.
Mme Lagarde a qualifié l’entente de bénéfique pour ses futurs signataires et de «très raisonnable», rassurant de la sorte ceux qui craignent qu’un protectionnisme économique montant en Europe remette en question l’accord commercial.
«Actuellement, le poids de la dette par rapport à la croissance (…) peut parvenir à être réduit, mais à condition que le financement soit bien conçu et que l’investissement soit réalisé de façon efficace, a-t-elle dit. On sera très heureux au FMI de travailler, soit avec les autorités canadiennes, soit avec tout gouvernement qui s’engage dans cette voie, parce que nous sommes convaincus de son succès.»
Mme Lagarde a ajouté espérer que des pays européens se sentent inspirés par les politiques économiques canadiennes ouvertes sur le monde.
Le premier ministre canadien s’est récemment prononcé contre le protectionnisme lors du sommet du G20, en Chine.
La ministre du Commerce international, Chrystia Freeland, avait pour sa part souligné, plus tôt ce mois-ci, que l’ampleur que prenait certains mouvements d’opposition au libre-échange rendait difficile l’atteinte d’un accord définitif et entériné avec l’UE.
Le Canada et l’UE se sont engagés à signer l’accord de libre-échange cette année et d’ensuite le ratifier en 2017. L’entente est toutefois la source de nombreuses critiques en Europe.