CNESST: des panneaux mal installés ont contribué à la mort d’une signaleuse

MONTRÉAL — Des trépieds de panneaux de signalisation mal installés ont été un facteur majeur dans l’accident tragique qui a coûté la vie à une signaleuse routière en décembre dernier à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix, en Montérégie. 

Dans son rapport d’enquête sur l’accident qui entraîné la mort de Lynda Lizotte, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) explique qu’en cours de travaux, le 5 décembre, les panneaux de «signal avancé du signaleur routier» et de «zone de travaux» se sont retrouvés au sol car le mauvaise installation ne leur a pas permis de résister aux conditions du milieu.

À 10 h 55 ce jour-là, une voiture circulant en direction nord sur rue Principale à Saint-Paul-de-l’Île-aux-Noix a percuté à mort Lynda Lizotte, une signaleuse routière de l’entreprise Location Jesna.

En raison de travaux de manutention de poteaux de télécommunication réalisés en bordure de la route en direction sud, la circulation devait se faire en alternance sur la voie en direction nord. Un signaleur était positionné à une extrémité du chantier sur la voie entravée alors que Mme Lizotte se trouvait aux abords de la voie ouverte à la circulation.

La CNESST a exigé de l’employeur qu’il élabore des méthodes d’installation sécuritaire de la signalisation, incluant la mise en place de pesées compatibles avec les supports de signalisation.

À la lumière du drame dont Lynda Lizotte a été victime, l’organisme propose aussi qu’on s’assure que les supports des panneaux de signalisation soient suffisamment rigides pour résister à la vibration, au vent et aux déplacements d’air provoqués par le passage des véhicules. La CNESST privilégie aussi l’utilisation de moyens techniques pour le contrôle de la circulation en alternance, tels une barrière du signaleur routier et des feux de circulation pour travaux.

La CNESST fera des recommandations au ministère des Transports du Québec et lui transmettra les conclusions de son enquête. L’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec, l’Association québécoise des transports et l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec recevront aussi le rapport.

Plusieurs morts tragiques de signaleurs routiers ont été déplorées au Québec au cours des dernières années.