Coronavirus: le gouvernement songe à rapatrier des Québécois de Chine

QUÉBEC — La crise qui secoue la Chine, aux prises avec le coronavirus, amène le gouvernement du Québec à envisager de rapatrier des citoyens québécois présentement en Chine.

Il n’est cependant pas clair si le plan envisagé touche l’ensemble des ressortissants québécois ou seulement le personnel diplomatique à l’emploi du gouvernement.

Si Québec allait de l’avant dans les prochains jours, il pourrait se montrer plus prompt à réagir que le gouvernement fédéral, qui n’est pas encore rendu à planifier un rapatriement.

Il n’y a toujours aucun cas documenté de coronavirus au Québec, a confirmé mercredi la ministre de la Santé, Danielle, McCann, lors d’une mêlée de presse.

Quoi qu’il en soit, l’idée d’un rapatriement fait son chemin, a-t-elle commenté.

«Actuellement, c’est en discussion. C’est pas décidé, mais effectivement nous sommes en évaluation de rapatrier des Québécois», a indiqué la ministre, sans dire combien de personnes pouvaient être visées. 

«Des décisions vont se prendre à court terme», donc dans les jours qui viennent, a-t-elle promis.

La ministre des Relations internationales, Nadine Girault, a tenu un propos plus nuancé, affirmant que le scénario envisagé ne visait que cinq personnes employées du gouvernement et en poste en Chine, dont certains occupent un bureau à l’ambassade du Canada.

D’où l’importance, a-t-elle fait valoir, d’arrimer l’action du Québec avec celle du gouvernement fédéral.

«On rapatrierait les gens qui sont du gouvernement, les fonctionnaires», a-t-elle dit.

Selon elle, le rapatriement éventuel de citoyens québécois relèverait du gouvernement fédéral.

«C’est une compétence fédérale», a insisté la ministre Girault.

On semble ignorer au gouvernement combien de Québécois sont présentement en Chine.

Par mesure préventive, le Québec a fermé ses bureaux en Chine en début de semaine. Les employés travaillent à la maison.