MONTRÉAL — La ministre fédérale de la Santé, Patty Hajdu, annonce qu’une somme de 27 millions $ sur deux ans est octroyée à 47 équipes de chercheurs canadiens pour travailler sur le COVID-19.
«Et s’il faut davantage de ressources, on va en donner», a prévenu à ses côtés le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, Navdeep Bains
L’annonce a été faite vendredi matin, à Montréal, par la ministre Hajdu, en présence de plusieurs chercheurs des universités canadiennes, des instituts de recherche et de trois de ses collègues ministres.
Michael Strong, président des Instituts de recherche en santé du Canada, a souligné l’empressement des chercheurs à monter les dossiers de recherche à la vitesse grand V et la diligence des autorités à financer les travaux dans le but de trouver une solution à la crise du coronavirus.
«On n’a jamais fait ça (aussi vite) avant. Normalement, quand on monte un dossier de recherche, de sa conception à la remise de la subvention, ça peut prendre d’un an et demi à deux ans.» Dans certains cas, pour certains programmes, le délai a pu être raccourci de six à huit mois. «Maintenant, réussir ça en cinq à six semaines, c’est du jamais vu», a souligné M. Strong.
Fait à noter, les recherches porteront non seulement sur l’aspect médical, mais aussi l’aspect psychosocial du virus, notamment la situation des gens qui sont placés en quarantaine ou qui doivent s’isoler.
Les ministres Jean-Yves Duclos (président du Conseil du trésor), Navdeep Bains, Mélanie Joly (Développement économique et langues officielles) et Patty Hajdu ont également échangé en privé avec les chercheurs présents lors de la conférence de presse à Montréal. Ceux-ci ont été identifiés comme des sommités provenant des Instituts de recherches en santé du Canada, du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, de Génome Canada, ainsi que des Universités de Sherbrooke, McGill, Laval, Montréal et Ottawa.
«Nous avons le devoir à la fois de rassurer les Canadiens, mais aussi de prévoir ce qui s’en vient. Il y a la santé des gens, mais aussi la santé de notre environnement social et économique qu’il faut protéger», a résumé le ministre Duclos.