MONTRÉAL — Trois ordres professionnels du Québec annoncent mardi la tenue d’une enquête conjointe sur les situations préoccupantes constatées dans plusieurs centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) depuis le début de la crise de la COVID-19.
L’enquête du Collège des médecins du Québec (CMQ), de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et de l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ) visera à évaluer la qualité des soins qui sont dispensés par les membres de ces ordres professionnels, tant dans les centres privés que publics.
Les pratiques du CHSLD Herron, de Dorval, qui est privé, et de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, un établissement public, seront étudiées par des experts mandatés par les trois ordres professionnels. Ils croient que l’échantillonnage permettra de rendre compte des situations observées dans ces deux types de milieux, en couvrant l’ensemble du spectre des soins médicaux et des soins infirmiers qui y sont offerts.
Au terme de leur démarche, les enquêteurs des trois ordres déposeront un rapport conjoint, qui contiendra des recommandations qui s’imposent et permettra de poser les actions nécessaires et interpeller les autorités concernées.
Le président de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, Luc Mathieu, rappelle qu’avant la crise de la COVID-19, il y avait déjà un manque de ressources et d’expertise infirmières en CHSLD. À son avis, le Québec doit revoir le modèle de soins prodigués aux personnes âgées.
Lundi, le premier ministre du Québec, François Legault, a affirmé que 4000 personnes vivant dans des résidences pour aînés sont contaminées par la COVID-19 et qu’il manque actuellement 2000 personnes pour les soigner.
S’il a pu être convenu de l’approprié de laisser ou d’aider à mourir dans la dignité, c’est parce qu’a été reconnu que telles aide ou forme d’accompagnement pouvaient ou devaient être considérées comme un soin.
Or, aujourd’hui apprend-on, à la lecture d’une chronique-reportage, que « De tous les soins, c’est l’amour des proches qui apaise le plus ».
Or (bis), constate-t-on que LA Directive en cours a pour effet d’éloigner au lieu de rapprocher les proches.
Si bien que ne faudrait-il pas se demander : c’est quoi le « pire » :
mourir, mourir un peu plus tôt, risquer un peu plus de mourir,
ou mourir plus seul encore ?
Sachant que l’isolement-esseulement des personnes en CHSLD était déjà ce dont elles souffraient le plus,
les vouer à devoir se rapprocher de la mort ou la « vivre » sans l’amour de proches
ne pourrait-ce être pire que la mort même ?
Ne faudrait-il pas, en conséquence, s’ingénier à concevoir de toute urgence des façons ou conditions
de rapprochements possibles de proches auprès de ces patients, non seulement virtuels
mais aussi à tout le moins visuels concrets, i.e. impliquant proximité physique ?