COVID-19: Montréal prêtera des employés à Moisson Montréal en manque de bénévoles

MONTRÉAL — La Ville de Montréal prêtera plusieurs dizaines d’employés pour la cueillette et la distribution de denrées à Moisson Montréal — des employés qui voient leurs tâches modifiées à cause du coronavirus.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, en a fait l’annonce, mardi, aux côtés du directeur général de Moisson Montréal, Richard Daneau.

Moisson Montréal se retrouvait à court de bénévoles, parce que les employés normalement fournis bénévolement par les entreprises n’étaient plus au rendez-vous, à cause de la COVID-19.

«Pour opérer Moisson Montréal, on a une cinquantaine d’employés; on a besoin de 85 bénévoles par jour. Depuis la semaine passée, on éprouve une certaine difficulté à trouver des bénévoles. Le gros de nos bénévoles, ce sont des gens qui proviennent du milieu corporatif. Avec les grandes corporations qui disent à leurs employés de rester à la maison… rapidement on s’est ramassé à court de main-d’oeuvre», a expliqué M. Daneau.

Il a donc applaudi à cette bouffée d’air frais et de solidarité en ces temps difficiles.

«Les gens qui sont aux prises avec la faim; les gens qui vont au comptoir alimentaire, ce n’est pas un choix de vie. Les gens qui sont obligés d’aller au comptoir alimentaire, la semaine prochaine leur situation ne sera pas meilleure. La faim à Montréal ne diminuera pas la semaine prochaine à cause du coronavirus», a plaidé M. Daneau.

Moisson Montréal continue d’avoir aussi besoin de dons de denrées et d’argent en cette période difficile pour les plus démunis.

Moisson Montréal requiert particulièrement de la farine, du sucre, de l’huile à cuisson, des pâtes alimentaires.

Les refuges

Montréal cherche aussi une solution de rechange aux refuges pour personnes itinérantes, puisque celles-ci se trouvent trop rapprochées les unes des autres dans ces abris.

La Ville cherche donc de plus petits locaux qui pourraient temporairement servir, avec les installations sanitaires requises.

«On cherche des lieux différents, qui ont un bloc sanitaire, qui répondent aux besoins, mais qui ne sont pas nécessairement énormes non plus. On regarde des petites installations, des bâtiments qui sont en bon état, chauffés, éclairés, même dans les arrondissements», a précisé la mairesse Plante.

Transport en commun

Pour ce qui est de la Société de transport de Montréal, la mairesse s’est montrée satisfaite du fait que les politiques aient finalement été modifiées pour permettre au public d’entrer par la porte de côté arrière des autobus pour éviter que les chauffeurs soient en contact avec autant d’usagers, chaque jour, sans trop de protection.

Les passagers doivent également respecter la ligne jaune, à l’avant de l’autobus, qui indique une distance suffisante avec le chauffeur.

La demande avait d’abord été formulée par le Syndicat des chauffeurs d’autobus et opérateurs de métro — une section locale du Syndicat canadien de la fonction publique, affilié à la FTQ — mais elle a pris quelque temps avant de se concrétiser.