COVID: resserrement des mesures à l’école dans les zones rouges

MONTRÉAL — Comme prévu, Québec va resserrer les consignes en milieu scolaire, dans les zones rouges de la COVID-19, du 8 au 28 octobre.

Entre autres mesures: les élèves du secondaire devront dorénavant porter le couvre-visage en tout temps à l’école, dès qu’ils pénètrent sur le terrain de l’établissement, ainsi qu’en classe.

Et, en 4e et 5e années du secondaire, les élèves des zones rouges se rendront à l’école une journée sur deux. L’autre journée, ils n’auront pas congé; ils devront suivre le même horaire de cours, mais à la maison.

Au cours d’une conférence de presse depuis Montréal et Québec à la fois, les ministres de l’Éducation, Jean-François Roberge, de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, et la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, ont donné des précisions concernant ces annonces.

Après le 28 octobre, ces mesures seront réévaluées. Il n’est donc pas acquis qu’elles prendront fin le 28 octobre.

Pour le moment, les zones orange ne sont pas touchées par ces resserrements.

Les ministres, épaulés par le conseiller médical stratégique à la Direction générale de la santé publique Richard Massé, ont expliqué devoir agir ainsi devant l’aggravation de la situation de la COVID-19. Le Québec a enregistré plus de cas et plus d’hospitalisations au cours des derniers jours. «On s’est résolu à faire ça parce que la situation vraiment se détériorait», a justifié le docteur Massé.

Primaire

Au primaire, «il n’y a pas de modification pour le port du masque», a précisé le ministre Roberge. Donc, les élèves de 5e et 6e années qui portaient déjà le masque dans l’autobus et les aires communes devront continuer de le faire. Ils ne seront pas tenus de le porter en classe, même en zone rouge.

Là où il y a un changement aux règles, dans leur cas comme dans celui des jeunes du secondaire, c’est pour les activités parascolaires et sportives, qui sont suspendues.

Le ministre Roberge a dit vouloir garder l’école «la plus normale possible» pour les jeunes. «Leur place est à l’école», pour leur bien, pour leurs apprentissages, a-t-il dit. Mais il faut diminuer les risques de contacts, par la distanciation, les bulles-classes, les bulles familiales, pour mieux combattre le virus.

Dans la même veine, le repas du midi se passera «le plus souvent en classe» et, s’il doit se passer à la cafétéria, les tables devront être identifiées aux groupes-classes.

Il n’y aura toutefois pas besoin de masque lors des cours d’éducation physique.

Activités parascolaires et sportives

De même, les activités parascolaires et sportives seront suspendues en zone rouge, à l’école ainsi que dans les milieux des loisirs et des sports, a annoncé à son tour la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest.

«Pour freiner la contagion, la Santé publique nous demande que chaque personne diminue le plus possible ses contacts sociaux avec les gens qui ne font pas partie de la bulle familiale», a justifié la ministre.

De même, les centres de conditionnement physique devront de nouveau fermer. «Vous serez éligibles à recevoir une aide financière du ministère de l’Économie», a-t-elle tenu à dire pour les rassurer.

Cégep université

Au cégep et à l’université, la ministre McCann a demandé de limiter la circulation dans les établissements des zones rouges, tant pour le personnel que pour les étudiants. Il faut donc «offrir les cours et les activités d’enseignement à distance le plus possible», a-t-elle insisté.

Les stages pourront cependant se poursuivre, ainsi que les activités de recherche dans les centres et les laboratoires. Les bibliothèques resteront ouvertes pour les prêts et les espaces de travail individuels.

Toutefois, «les activités de socialisation sur le campus sont strictement interdites», a prévenu la ministre McCann.

Recrutement de personnel

De plus, comme il l’avait fait dans la Santé avec «jecontribue», Québec lance une opération de recrutement de volontaires pour aider le personnel de l’éducation dans les tâches connexes et pour faire respecter les consignes. Il s’agira pour les intéressés de remplir le formulaire «répondez présent» sur le site du ministère de l’Éducation.

Le ministre Roberge espère pouvoir ainsi recruter 2000 travailleurs — «un plancher», a-t-il souligné — soit 750 concierges, 750 surveillants d’élèves au secondaire et 500 éducateurs en services de garde scolaire.

«On laisse une marge de manoeuvre aux centres de services scolaires», qui pourront adapter le tout à leurs besoins, a noté le ministre Roberge.

Une somme de 25 millions $ sera consacrée à cette mesure.

Les intéressés seront rémunérés pendant la formation, qui devrait durer d’une à trois journées. Le salaire devrait être de 20 $ à 24 $ l’heure.