D’autres accusations contre Ghazi qui aurait poignardé sa femme enceinte

MONTRÉAL — De nouvelles accusations criminelles ont été déposées vendredi contre Sofiane Ghazi, ce Montréalais qui aurait poignardé sa conjointe enceinte de huit mois le mois dernier et qui aurait ainsi causé la mort du bébé à naître.

Sur place au palais de justice de Montréal, la procureure de la Couronne, Anne Aubé, a indiqué qu’il s’agit d’un chef d’accusation de voies de fait simple et d’un autre pour harcèlement criminel dans un contexte de violence conjugale, qui apparaissaient déjà au plumitif. Ceux-ci ont été ajoutés et une autre accusation de menace a été retirée «pour des technicalités juridiques» dans le but de simplifier le dossier pour le jury qui va éventuellement entendre la cause, selon Me Aubé. 

Ces accusations s’ajoutent à celles de meurtre prémédité du bébé et de tentative de meurtre sur sa conjointe.

Sofiane Ghazi, âgé de 37 ans, est détenu depuis son arrestation le 24 juillet. 

Durant sa brève audience vendredi, le tribunal a rappelé à Sofiane Ghazi qu’il lui est toujours interdit de communiquer avec sa conjointe, sa belle-mère et ses enfants durant le processus judiciaire.

Sofiane Ghazi avait d’abord comparu le 25 juillet dernier, par visioconférence, au lendemain de son arrestation survenue quelques heures après les évènements qui lui sont reprochés. Sa conjointe enceinte avait été poignardée au cours de la nuit précédente dans l’appartement du couple de Montréal-Nord.

La Couronne avait alors indiqué qu’elle considère que l’enfant, qui avait été accouché d’urgence par césarienne après l’agression, était vivant et est décédé des suites de ses blessures après cet accouchement.

L’article 223 du Code criminel précise qu’un enfant «devient un être humain au sens de la présente loi lorsqu’il est complètement sorti, vivant, du sein de sa mère: qu’il ait respiré ou non, qu’il ait ou non une circulation indépendante et que le cordon ombilical soit coupé ou non», selon ce qu’avait expliqué Me Aubé.

D’autres chefs d’accusation pèsent également contre le prévenu, soit de vol de voiture et de vol qualifié, ainsi que trois chefs pour bris de probation.

Sofiane Ghazi avait pris la fuite après l’agression et s’était livré plusieurs heures plus tard aux policiers. C’est pendant sa fuite qu’il aurait commis un vol qualifié.