
Après les États-Unis et l’Angleterre, la France autorise à son tour la vente d’un premier test maison de dépistage du VIH. En moins de 30 minutes, une personne peut désormais savoir si elle est séropositive. Le cas échéant, elle peut contacter son médecin, qui confirmera le diagnostic et prescrira un traitement.
Objectif : fournir à la population un moyen de dépistage anonyme et, par ricochet, diminuer le nombre de séropositifs qui s’ignorent. Ces derniers sont plus à même d’avoir des comportements à risque et de contaminer d’autres personnes. On en compterait environ 18 000 au Canada, soit un séropositif sur quatre.
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Pour le moment, l’Agence de la santé publique du Canada n’est pas prête à autoriser l’autotest, déplorant sa fiabilité partielle (99,6 %) et le fait qu’il ne détecte pas le virus s’il a été contracté moins de trois mois auparavant. L’épidémiologiste Nitika Pant Pai, professeure à l’Université McGill, estime que ces raisons ne suffisent pas. « La plupart des gens souhaitent connaître leur statut sérologique, mais l’attente et la stigmatisation qu’ils peuvent subir en laboratoire les découragent. L’autotest pourrait démocratiser le dépistage. Selon moi, ce n’est qu’une question de temps avant que le Canada en autorise la distribution. »