OTTAWA — Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) affirme que le pétrole et le gaz canadiens pourraient faire partie de la transition vers un avenir énergétique plus propre, à condition que cette industrie réussisse à réduire son empreinte carbone.
Dans un nouveau rapport sur les industries canadiennes de l’énergie, l’AIE félicite Ottawa d’avoir fixé comme cible des émissions nettes nulles de gaz à effet de serre d’ici 2050. Mais l’agence prévient que le Canada, en tant que pays producteur de pétrole et de gaz, fait face à un défi de taille.
Le directeur de l’AIE, Fatih Birol, estime que la planète aura encore besoin en 2050 d’environ 25 millions de barils de pétrole chaque jour, comparativement à environ quatre fois plus aujourd’hui. Or, M. Birol préférerait que ce pétrole soit fourni par des pays fiables, comme le Canada, qui investissent pour le produire plus proprement.
Mais le rapport prévient que les sables bitumineux de l’Alberta, en particulier, doivent accorder plus d’attention aux émissions de gaz à effet de serre à l’étape de la production. Ces émissions sont en moyenne plus élevées que la plupart des autres sources de pétrole, y compris les puits de pétrole conventionnels dans l’Ouest canadien et les plateformes de forage au large de Terre-Neuve-et-Labrador.
L’AIE affirme que le Canada doit aussi mettre l’accent sur l’expansion des liens électriques interprovinciaux, afin que les provinces qui disposent de sources d’énergie plus propres puissent contribuer à fermer les centrales au charbon et au gaz naturel qui approvisionnent encore en électricité des provinces comme l’Alberta, la Saskatchewan ou le Nouveau-Brunswick.