MONTRÉAL — Le Service des incendies de Montréal bénéficiera à son tour d’une centaine de trousses de masques à oxygène pour chiens et chats, gracieuseté du syndicat de ses pompiers.
L’Association des pompiers de Montréal a présenté ces trousses, vendredi, équipées de masques qui peuvent être branchés à une bombonne à oxygène. Chaque trousse comprend trois masques pour les petits, les moyens et les gros museaux.
Ces masques peuvent servir non seulement pour les chiens et les chats, mais aussi les furets ou tout animal de compagnie qui aurait à être sauvé lors d’un incendie. Et ces masques sont réutilisables.
De tels masques ont déjà sauvé bien des vies, depuis les attentats du 11 septembre 2001 à New York. «Durant les heures suivant la catastrophe, les chiens pisteurs peinaient visiblement à retrouver des survivants parmi les décombres. Leur travail était rendu difficile par les émanations de fumées toxiques et la présence d’épais nuages de poussière», a relaté Ronald Martin, président de l’Association des pompiers de Montréal.
Chaque trousse de trois masques coûte entre 100 $ et 130 $. L’Association des pompiers a acheté 100 kits qu’elle remettra au Service des incendies, a précisé M. Martin.
Plusieurs municipalités du Québec sont déjà équipées de tels masques, dont Laval, Longueuil, Repentigny, Gatineau, Rivière-du-Loup, Saint-Hyacinthe et les Îles-de-la-Madeleine.
«Il s’agit du plus important don de masques à oxygène pour animaux jamais fait au Canada», a souligné le vétérinaire Michel Pepin, partenaire de l’Association des pompiers pour ce projet.
Il y aurait à Montréal près de 150 000 chiens et 270 000 chats, selon l’Association des pompiers. Les chiffres officiels sont moindres, mais tous les animaux de compagnie ne sont pas enregistrés.
M. Martin décrit la joie que peut ressentir quelqu’un qui vient de constater qu’il perd tout dans un incendie, mais qui récupère, à tout le moins, son animal de compagnie qu’un pompier a pu sauver. «Souvent, les pompiers vont pénétrer à l’intérieur d’un bâtiment incendié et vont voir un animal inconscient. Et on ne pouvait rien faire. Alors là, c’est une valeur ajoutée qu’on apporte à ce niveau-là. Vous savez, pour un jeune enfant, réanimer son petit animal de compagnie, on vient de lui donner le bon dieu sans confession», a conclu M. Martin.