MONTRÉAL — Des chercheurs croient que des médicaments déjà utilisés pour traiter divers problèmes de santé, dans certains cas depuis des dizaines d’années, pourraient combattre efficacement le coronavirus, et les projets de recherche en ce sens se multiplient.
Le quotidien «New York Times» cite en exemple la chlorpromazine, qui est utilisée depuis les années 1950 pour soigner la schizophrénie — mais qui pourrait aussi empêcher le coronavirus d’envahir les cellules.
Le remdesivir, un antiviral, et la chloroquine/l’hydroxychloroquine, deux antipaludéens, sont d’autres exemples bien connus du public.
D’autres molécules à l’étude ont tout d’abord été conçues pour des problèmes de santé comme le cancer, l’ostéoporose, la maladie de Parkinson, les allergies, l’arthrite et même les menstruations irrégulières.
Plusieurs chercheurs croient que ce «repositionnement de médicament» (drug repurposing, en anglais) représente le meilleur espoir d’identifier rapidement de nouvelles armes avec lesquelles combattre la pandémie.
En 2012, par exemple, des travaux menés à l’Université du Maryland avaient ciblé 27 molécules existantes apparemment capables de bloquer le virus responsable du syndrome respiratoire du Moyen-Orient, qui appartient à la même famille que le SRAS-CoV-2. Dix-sept d’entre elles seraient intéressantes face au nouvel ennemi.
D’autres chercheurs exploitent la puissance de l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique (machine learning) pour accélérer l’identification de molécules prometteuses.