FREDERICTON — Des membres du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick qui veulent que Blaine Higgs quitte son poste de chef affirment avoir fait un premier pas pour l’évincer du poste de premier ministre.
Le président de l’Association progressiste-conservatrice de la circonscription de Moncton-Est, Marc Savoie, a confirmé que les membres dissidents du parti, qui comprennent 26 présidents de circonscription, ont en leur possession les documents nécessaires pour lancer le processus de destitution de M. Higgs.
La constitution progressiste-conservatrice stipule que 50 membres du parti – dont au moins 20 présidents de circonscription – peuvent déclencher un processus de révision du leadership du chef.
M. Savoie souligne que les autres membres dissidents du parti et lui ont de nombreux problèmes avec le leadership de M. Higgs, notamment les changements qu’il a apportés à la politique sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre dans les écoles.
Ils dénoncent aussi ses tentatives de faire des coupures dans le programme d’immersion française pour les étudiants anglophones de la province.
M. Savoie soutient que l’attitude condescendante et négligente de M. Higgs envers les communautés francophones et autochtones du Nouveau-Brunswick ont entraîné une réduction importante de la participation aux associations de circonscription du parti dans le nord de la province.
Maintenant qu’ils ont les documents nécessaires en main, les membres dissidents doivent faire ajouter le leadership de M. Higgs à l’ordre du jour de la prochaine réunion du conseil provincial du parti, qui se tiendra en septembre.
Plus tôt ce mois-ci, deux ministres ont démissionné du cabinet de M. Higgs en invoquant sa manière de diriger, ce qui a conduit à un remaniement au cours duquel le premier ministre a nommé cinq nouvelles personnes.
Après le remaniement ministériel de mardi, M. Higgs a reconnu en mêlée de presse qu’il devait rebâtir les ponts avec les présidents de circonscription dissidents.
Le bureau de M. Higgs n’a pas immédiatement répondu à une demande de réaction de La Presse Canadienne, vendredi.
