SASKATOON — Deux enquêtes du coroner devraient se pencher au début de l’an prochain sur une série d’agressions au couteau qui avaient fait en septembre dernier 11 morts et 18 blessés en Saskatchewan.
Le Bureau du coroner de la Saskatchewan a indiqué mercredi que les deux enquêtes devraient s’amorcer au début de janvier 2024.
Le coroner en chef Clive Weighill a admis qu’il s’attendait à ce que les audiences aient lieu ce printemps ou l’été prochain. Mais il explique que l’enquête est très complexe et que la Gendarmerie royale du Canada reçoit toujours de nouvelles informations.
«Nous devons nous assurer que tous les aspects des enquêtes [policières] sont terminés avant de pouvoir aller de l’avant, afin de garantir que les enquêtes du coroner soient aussi complètes et bien informées que possible», a indiqué M. Weighill dans un communiqué.
L’une de ces enquêtes se concentrera sur les décès survenus dans la communauté crie de James Smith et dans le village voisin de Weldon, au nord-est de Saskatoon.
L’autre enquête du coroner se concentrera sur l’auteur présumé des agressions, Myles Sanderson, mort trois jours plus tard alors qu’il était détenu par la police.
Le coroner Weighill a déjà déclaré que M. Sanderson n’avait pas souffert de «traumatisme contondant» avant sa mort, mais les résultats finaux d’un rapport d’autopsie et de toxicologie ne seront pas rendus publics avant l’enquête.
Les enquêtes du coroner visent à établir les événements qui ont mené aux décès et leurs circonstances. Le coroner peut également formuler des recommandations pour prévenir des événements similaires.
Le coroner en chef a précisé qu’il souhaitait que le jury de six personnes des deux enquêtes soit composé exclusivement d’Autochtones. Il a également rappelé qu’une enquête du coroner n’est pas destinée à trouver des fautes professionnelles ou des responsables.
Les leaders de la communauté crie de James Smith ont été informés du calendrier provisoire des enquêtes du coroner, indique le communiqué. «Nous continuons de travailler en étroite collaboration avec les dirigeants de la nation crie de James Smith et nos intervenants autochtones tout au long du processus d’enquête», assure M. Weighill.
