POKEMOUCHE, N.-B. – Deux gardiens de sécurité d’un centre de santé de Moncton, au Nouveau-Brunswick, seront mutés parce qu’ils ne pouvaient offrir les services en français.
La commissaire aux langues officielles du Nouveau-Brunswick, Katherine d’Entremont, enquête à la suite d’une plainte concernant l’absence de services de sécurité en français au Centre de santé mentale communautaire de Moncton. Le centre est administré par le Réseau de santé Vitalité et le Réseau de santé Horizon.
Dans un communiqué, le conseiller régional des relations médiatiques au Réseau de santé Vitalité, Luc Foulem, a confirmé que les services offerts par le centre doivent être offerts dans les deux langues officielles. Le gestionnaire aurait obtenu l’assurance de l’employeur des gardiens de sécurité, Commissionnaires, que des correctifs seront apportés.
Commissionnaires est une entreprise privée canadienne sans but lucratif avec plus de 20 000 employés, surtout d’anciens militaires et policiers. Dans un courriel, le pdg de l’entreprise au Nouveau-Brunswick, Pieter Kramers, assure que des gardiens de sécurité bilingues seront dorénavant en place à Moncton. L’entreprise tentera maintenant de relocaliser les employés unilingues.
Dans un rapport déposé en mars, Mme d’Entremont faisait état de plusieurs situations de non-conformité à la Loi sur les langues officielles dans des édifices gouvernementaux du Nouveau-Brunswick. Elle révélait aussi que les contrats entre le gouvernement provincial et les entreprises de sécurité ne contiennent parfois aucune disposition concernant l’obligation de fournir des services bilingues.
Par ailleurs, Mme d’Entremont a confirmé mercredi qu’elle avait complété son enquête relativement à deux plaintes visant l’unilinguisme anglais de comptes de la Ville de Fredericton sur les médias sociaux. Les plaintes visaient précisément le service des incendies et le service d’eau et d’égout. La commissaire conclut que la Ville de Fredericton devrait communiquer avec ses citoyens dans les deux langues officielles.
Le porte-parole de la Ville, Wayne Knorr, a indiqué mercredi que l’administration municipale examine toujours la plainte.