SAN JUAN, Porto Rico — Deux journalistes locaux ont été tués en Haïti au cours des deux dernières semaines, alors que la violence endémique des organisations criminelles s’est emparée de la capitale de Port-au-Prince et des environs.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a annoncé jeudi dans un communiqué que le reporter de radio Dumesky Kersaint avait été abattu à la mi-avril, tandis que le journaliste Ricot Jean a été retrouvé mort mardi.
Le directeur des programmes du CPJ, Carlos Martínez de la Serna, a déclaré que la crise de sécurité au pays «mettait à risque constamment les journalistes de violence extrême».
Du même souffle, il a appelé les autorités à «s’assurer que les journalistes puissent faire leur travail sans crainte de violence».
L’Association nationale des médias haïtiens a également condamné les meurtres, ajoutant que le «climat de violence tolérée et nourrie» a conduit à la mort de Dumesky Kersaint. Il était journaliste en ligne pour Radio Tele INUREP, selon les médias locaux.
Pendant ce temps, le journal haïtien «Le Nouvelliste» a rapporté que Ricot Jean avait été enlevé lundi et que son corps avait été découvert le lendemain. M. Jean travaillait pour Radio-Tele Evolution Inter, a-t-il précisé.
Au moins neuf journalistes ont été tués en Haïti l’année dernière – l’année la plus meurtrière pour le journalisme haïtien dans l’histoire récente, selon l’UNESCO.