HALIFAX — Deux navires de la Marine royale canadienne ont quitté le port d’Halifax, lundi matin, pour la région des pays baltes, où ils se joindront à une mission de l’OTAN visant à dissuader toute agression russe.
Les NCSM Shawinigan et Summerside aideront les forces de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à repérer et éliminer les mines dans la région, dans le cadre de l’opération «Reassurance».
La contre-amirale Josée Kurtz, commandante de la Force opérationnelle interarmées de l’Atlantique, affirme que ce déploiement témoigne de l’engagement du Canada envers l’alliance militaire de 31 pays.
«Même si l’OTAN n’est pas directement impliquée dans ce qui se passe en Ukraine avec la Russie, il est très important que nous positionnions l’alliance pour qu’elle soit prête à réagir, si elle est appelée à le faire», a-t-elle déclaré aux journalistes après le départ des deux navires. Les «eaux alliées seront beaucoup plus sûres» parce que des navires canadiens y patrouillent, a-t-elle ajouté.
Alors que l’OTAN n’est pas directement impliquée dans la guerre de la Russie en Ukraine, un haut officier militaire de l’Alliance atlantique a déclaré lundi qu’elle renforçait la sécurité des pays membres voisins.
L’amiral Rob Bauer, président du Comité militaire de l’OTAN, a déclaré qu’environ 40 000 soldats sont en attente depuis l’Estonie, au nord, jusqu’à la Roumanie, sur la mer Noire, au sud.
De plus, une centaine d’avions prennent chaque jour leur envol de ce territoire, et un total de 27 bâtiments naviguent dans les mers Baltique et Méditerranée — mais ces chiffres sont appelés à augmenter. Dans le cadre d’un nouveau plan, l’OTAN vise à avoir jusqu’à 300 000 soldats prêts à se déplacer sur son flanc oriental en 30 jours.
L’amiral Bauer, de la Marine royale néerlandaise, a déclaré à l’Associated Press que le nouveau plan de l’OTAN est basé sur la force de l’armée russe avant que le président Vladimir Poutine ne déclenche la guerre contre l’Ukraine il y a près de 17 mois. Il a déclaré que cette guerre avait épuisé l’armée russe, mais pas sa Marine ni ses forces aériennes.
Entre-temps, cette plus récente mission de l’OTAN pour le Canada marque le premier déploiement du NCSM Shawinigan dans le cadre de l’opération «Reassurance» et le deuxième déploiement complet du NCSM Summerside. Les deux navires de défense côtière, qui comptent à leur bord environ 45 marins, seront déployés pendant quatre mois.
Le Canada dépêche des navires de la Marine pour participer à cette opération «Reassurance» depuis 2014, à la suite de l’annexion en Ukraine de la Crimée par la Russie. Il a déployé depuis environ 2430 militaires dans le cadre de cette opération.
Pendant que Jacqui Empson-Laporte regardait le NCSM Summerside quitter la jetée d’Halifax, lundi matin, elle saluait de la main le navire alors que son fils de 22 ans, Ryan Forbes, partait pour son premier déploiement.
Elle a dit qu’elle voulait que son fils voie le monde, alors qu’elle tenait une banderole peinte à la main où on pouvait lire: «Soyez en sécurité, apprenez beaucoup, profitez de l’expérience».
Le mari de Malorie White, Perry White, était quant à lui à bord du NCSM Shawinigan. Mme White admet que les déploiements fréquents de son mari ont été difficiles pour leurs deux enfants, âgés de sept et trois ans. «Mais je suis vraiment fière de lui aujourd’hui.»
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Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.
