MONTRÉAL — La violence par arme à feu continue de secouer la métropole. Deux fusillades ont fait autant de victimes en plein jour, mardi après-midi, à Montréal.
Les deux hommes visés par un ou des tireurs ont été transportés d’urgence à l’hôpital, mais La Presse Canadienne a appris qu’ils avaient succombé à leurs blessures. Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé en début de soirée qu’il s’agit bien des 20e et 21e meurtres de l’année à survenir sur son territoire.
D’abord, un peu avant 13h00, un homme a été abattu dans le stationnement du centre commercial Rockland à Ville Mont-Royal, en bordure de l’autoroute métropolitaine, dans le nord de l’île de Montréal.
Il s’agit d’un homme de 44 ans connu des services policiers.
L’homme a été transporté d’urgence à l’hôpital dans un état critique, où l’on craignait pour sa vie en milieu d’après-midi. Il n’a finalement pas survécu à l’attentat.
Une enquête est en cours, les policiers devant maintenant rencontrer des témoins et vérifier si des images captées par des caméras de surveillance seraient disponibles.
Un deuxième incident est survenu une trentaine de minutes plus tard, alors qu’un homme de 50 ans a été atteint d’au moins un projectile d’arme à feu au haut du corps dans un restaurant de la rue Saint-Denis, près de l’angle du boulevard Maisonneuve.
Là aussi, la victime a été transportée à l’hôpital «où des manœuvres RCR ont dû être effectuées», a précisé le porte-parole du SPVM Jean-Pierre Brabant. Cette autre victime aussi n’a pas survécu à l’agression.
Aucune arrestation n’a eu lieu en lien avec les deux incidents, dont les policiers ne savent pas s’ils sont reliés. Ils ne savent pas non plus si les deux victimes se connaissaient.
Il y a effectivement maintenant dissémination de la criminalité par arme. Ce qui pourrait enterrer ou noyer relativement celle, davantage prépondérante, omniprésente en tout cas, dans le nord-est.**
Une ‘maudite chance’, n’est-ce pas, que « Montréal est sécuritaire ». Affirmé, ré-affirmé, re-ré-affirmé, des centaines de fois, lors de le dernière campagne électorale municipale par vous savez qui. Sans quoi… s’il fallait que tel ne soit pas le cas, hein… s’il fallait que ce ne le soit plus guère trop trop sécuritaire nulle part.
Chose certaine, a-t-on pu entendre PM/Q récemment se désoler à haute voix de « ne plus reconnaître Montréal » à cet égard. Comme avait considéré nécessaire sa v.-PM l’an passé de venir déployer tout un assortiment, une ‘armée’ de policiers de tout poil devant caméras, pour avertir solennellement les criminels armés mêmes, à la toute fin de sa ‘présentation’, à qui s’était-elle alors adressée directement dans les yeux, avec de gros gros yeux siens, on ne peut plus sévèrement, qu’ils allaient trouver sa police sur leur chemin, si d’aventure s’avisaient-ils de ne pas obtempérer à son « enjoignement » de cesser de tirer à tort et à travers un peu partout sur tout ce qui bouge.
Eh bien… on n’a pas bien bien hâte de voir le nouveau décompte, les prochaines stats sur le nombre, croissant, de crimes armés ayant eu lieu au cours des tout derniers mois. Ç’a pas ben ben diminué, à vue d’oeil, comme ça. Et ç’a pas ben ben l’air de vouloir le faire à brève échéance non plus. À Montréal en tout cas. À tel point que…
Bien, en entend-on, de plus en plus, déclarant qu’ils n’auraient d’autre choix que s’en aller; de Mtl-N, RdP, par exemple, entre autres. D’autres, en Ville ailleurs, disant également que leur apparaîtrait de plus en plus inévitable de songer à quitter Montréal tout court. Tel dessein advenant, souvent, chez de jeunes familles — (quand on pense qu’n’est-ce déjà « pas un ‘cadeau’ ! » de parvenir à se nicher à Mtl – jeune famille…) —; chez de jeunes familles, donc, ne trouvant pas cela bien bien commode de ne pouvoir avoir davantage confiance en la sécurité de leurs enfants sur le chemin (de retour) de l’école ou à l’école même, ou encore à simplement jouer au parc ou autour de la maison ou du logement. Sans compter le danger, croissant, semble-t-il, qu’encourrait-on soi-même maintenant, adulte, côté sécurité, où qu’on habite, à Mtl (e.g. vient-on de voir, là, un cas à Ville Mont-Royal, qui n’est pas la plus défavorisée des aires en métropole, franchement [à une époque ç’avait même été la plus choyée de toutes]).
Alors… Oh la la qu’faut donc l’aimer sa ville, n’est-ce pas, pour tant tenir à y demeurer, jusqu’à son dernier souffle. Une connaissance m’a écrit ce matin que n’aurait-on point à s’en faire avec ça. Ne jamais s’empêcher, s’abstenir de sortir à cause de cela. Même si les balles fusent. Si « notre heure est arrivée », ce sera soi qui tombera. C’est tout. Sinon, ça passera à côté. « Je viendrai comme un voleur », concluait-elle…
Comme quoi, n’a-t-on pas tous même philo de vie…
** une mairesse du coin a eu beau rétorquer au printemps dernier qu’on n’y est quand même pas en « état de guerre »; en quoi a-t-elle (eu) tort, puisqu’y a-t-il guerre effective entre gangs; et que le monde en ont tellement peur, qu’ils ne veulent plus ni sortir ni se confier à ‘police par crainte de représailles; si bien qu’il n’y a pas que les ‘membres actifs’ de gangs qui soient motus et bouche cousue lors d’arrestations; la population, non impliquée, estime devoir faire de même; si bien que la violence et l’intimidation armées auraient tellement pris l’dessus, qu’c’en serait devenu tabou de ne serait-ce qu’l’évoquer, qu’en parler, même aux médias ou en médias…
Que prend-ce d’autre? Que prend-ce de plus? Ce n’est pas assez?
À croire que seraient-ce les gangs et gangsters qui mèneraient chez nous.
À croire que les ‘autorités’, les dirigeants, voire la police même n’auraient pas de pouvoir.
Ou d’intelligence? Ou de sens civique? Ou… d’humanité ?
Répond-on, en effet, avec, toujours, de mêmes paroles creuses, insipides, vides, choquantes, enrageantes : soyez assurés qu’on va faire enquête, là… Maudites niaiseries !
Hier pouvait-en lire en commentaires citoyens, entre autres, que Montréal devrait être mise en tutelle. Ben oui, chose! – mise en tutelle par la ministre qui s’est amenée en grande pompe, il y a onze mois, armée de policiers jusqu’aux dents empilés derrière elle, et qui, en parfaite matamore chevronnée déjà, avait averti directement les « criminels » mêmes, s.v.p., tels ceux d’hier justement, qu’allaient-ils trouver ses « policiers sur leur chemin » ? ! …
Montréal pourrait faire. Mais le veut-elle ?
Elle a, là, en son sein, LE Cerveau police, ayant d’ailleurs volé à son secours ces dernières années, pour (r’)mettre ordre en sa police. Une ‘Sommité’ !
Injoignable par contre.
Depuis qu’a-t-il accédé à ce haut lieu, ne trouverez-vous aucun email par lequel le joindre.
Ainsi va la Ville, nouvelle, de la mairesse. Fermée.
Ben beaux les ‘bécycles’, madame; ben belles les pistes et voies cyclables; mais…
voyez-vous, faut pouvoir s’en prévaloir sans risquer de recevoir une balle dans ‘tête.
Il y a une quinzaine d’années, lors d’affaire Villanueva, chaque soir allais-je y faire ma ‘tournée de reconnaissance’ à vélo – à Mtl-N, sans crainte, en parcourant tout Rolland*, où avait incidemment eu lieu « l’affaire » — (*lieu-rue de ma première résidence montréalaise jadis).
Aujourd’hui? QUI peut s’permettre d’aller ‘flâner’ ou s’pavaner là en soirée, dites ?
On a toute une philosophie!, nouvelle, à la Ville, avec cette mairesse-là.
Il semble qu’il vaudrait mieux laisser tirer les tireurs qu’oeuvrer à nous faire nous en tirer, nous.
Voyez-vous, en effet, à l’époque – (fin première décennie 2000), la police avait (eu) « l’droit », alors, d’agir…
Elle avait mis de l’ordre dans les gangs (à Mtl-N) et… la criminalité y avait décru considérablement!
Alors qu’aujourd’hui, on dirait que la police serait… menottée ?
Sinon, quoi alors l’empêche de r’prendre l’d’sus sur le banditisme et le gangstérisme?
Faudrait-il donc recourir aux Hells pour nous ‘secourir’ ?
Un monde fou, un monde de fous, c’est ça : là où la police ne peut plus faire le travail pour lequel elle a été créée et dont censément est-ce la fonction : l’investigation, la surveillance, l’intervention, l’arrestation, la sanction, la prévention.
Ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre que lorsque ce sont des criminels qui mènent, au lieu d’élus et de la police instituée pour en protéger, y a quelque chose qui ne marche pas dans l’coco d’d’aucuns. Vraiment pas.