Deux pompiers congédiés pour leurs ébats sexuels au travail

VANCOUVER — Deux employés du service des incendies de Vernon, en Colombie-Britannique, se battent pour conserver leur emploi après avoir été filmés par une caméra de surveillance en train d’avoir des relations sexuelles dans le bureau du chef intérimaire.

Le duo, dont l’identité n’a pas été révélée, a été remercié deux jours après l’incident survenu plus tôt cette année, mais leur syndicat a décidé de contester leur licenciement.

Parce que la caméra était dissimulée, il soutient que la vidéo équivaut à une «collecte illicite de données personnelles» qui ne devrait pas être utilisée contre les deux membres du personnel concernés.

Dans une décision, le syndicat écrit qu’il ne nie pas le fait que les deux employés aient posé les actes ayant été captés par la caméra, qu’il décrit comme «une interaction très personnelle et compromettante».

Mais il n’est pas d’accord avec l’inclusion de ces gestes dans le processus d’arbitrage, affirmant que l’employeur a la responsabilité légale de prouver que chaque employé a pris part à une activité justifiant son renvoi.

La caméra avait été installée quelques mois plus tôt quand David Lind, qui était à l’époque le chef par intérim du service des incendies, eut commencé à craindre que quelqu’un puisse fouiller dans un classeur verrouillé contenant des documents confidentiels sur le personnel et le budget de l’organisation.

La vidéo ne montrant pas l’un des employés en train de fouiller dans le classeur, le syndicat a demandé à ce qu’elle ne soit pas considérée comme une preuve dans les procédures de congédiement, mais une décision rendue à deux voix contre une par le comité d’arbitrage a rejeté la requête le 30 octobre.

Dans sa décision, le comité a décrété que la «surveillance clandestine» était à la fois nécessaire dans le cadre de l’enquête sur l’inconduite présumée d’un employé et un «exercice raisonnable de l’autorité de gestion».

Le comité a également statué que la vidéo ne constituait pas une atteinte sérieuse à la vie privée des deux employés.

«La brève et passagère atteinte à la vie privée des pompiers se situait dans le bas de l’échelle de gravité des atteintes à la vie privée au travail», peut-on lire dans la décision.

La contestation des licenciements par le syndicat devait être entendue la semaine dernière avec la vidéo admise comme preuve.

La Ville a déclaré dans un communiqué de presse publié vendredi que l’affaire concernait un pompier et une autre employée du service des incendies.

«Parce que l’incident est présentement à l’étude par un comité d’arbitrage, la Ville ne fournira pour le moment aucun renseignement supplémentaire», indique le communiqué.