EgyptAir: des restes humains ont été retrouvés

LE CAIRE, Égypte – Des restes humains, des sièges et des valises ont été repérés vendredi dans la Méditerranée, lors des recherches pour retrouver l’avion d’EgyptAir disparu la veille.

L’armée égyptienne avait précédemment annoncé que les forces aériennes et navales du pays avaient retrouvé certains des effets personnels des 66 personnes, dont deux Canadiens, qui se trouvaient à bord du vol 804.

Les débris ont été localisés dans la mer Méditerranée, à environ 290 kilomètres au nord de la ville portuaire d’Alexandrie, a indiqué sur Facebook un porte-parole de l’armée, le brigadier-général Mohammed Samis.

Des enquêteurs égyptiens, français et britanniques, en compagnie d’un expert d’Airbus, inspecteront ce que l’armée a trouvé, ont confié des responsables égyptiens sous le couvert de l’anonymat.

L’avion est disparu des radars à 2h45, heure locale, jeudi matin, alors qu’il traversait la Méditerranée, après avoir effectué plusieurs vrilles et perdu de l’altitude. Aucun appel de détresse n’a été reçu. Des experts croient que la trajectoire erratique témoigne d’une explosion ou d’une bagarre dans le poste de pilotage.

La cause de l’accident n’est pas encore connue, mais l’Égypte, la Russie et plusieurs experts ont évoqué une attaque terroriste, même si aucun groupe n’a encore revendiqué la destruction de l’avion.

Trois responsables européens de la sécurité ont indiqué, sous le couvert de l’anonymat, qu’on ne retrouve sur la liste des passagers du vol 804 aucun individu soupçonné de terrorisme. Cette liste s’est retrouvée en ligne et elle n’a pas encore été vérifiée par EgyptAir.

Des enquêteurs français ont commencé à interroger le personnel de piste, les employés d’entretien, les manutentionnaire de bagages et les autres employés associés de près ou de loin à l’avion, qui était parti de l’aéroport Charles-de-Gaulle.

Le ministre égyptien de l’Aviation, Sherif Fathi, a déclaré que la possibilité d’une attaque terroriste est «plus élevée que celle d’un problème technique». Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, a toutefois déclaré vendredi sur les ondes de France 2 qu’il n’y a «absolument aucune indication» quant à ce qui a causé la catastrophe.

La France, la Grèce, l’Italie, Chypre et le Royaume-Uni participent tous aux recherches, a dit le ministère égyptien de la Défense. Les fouilles sont concentrées dans un vaste secteur au sud de l’île grecque de Crète. La profondeur de l’eau est de 2500 ou 3000 mètres à cet endroit.

Les familles des victimes ont passé la nuit dans un hôtel du Caire, en attendant des développements.

Le pilote Mohammed Shoukair comptait près de 6300 heures de vol à son actif, et son copilote environ 2100 heures.