CALGARY — Le très populaire maire de Calgary, Naheed Nenshi, sollicite un troisième mandat, lundi, mais la lutte semble plus serrée cette fois-ci.
M. Nenshi était devenu en 2010 le premier musulman à diriger les destinées d’une grande ville en Amérique du Nord. Sa popularité et son style affable l’ont ensuite fait connaître dans tout le pays. Comme son franc-parler, d’ailleurs: il avait notamment dénoncé la «charte des valeurs» du Parti québécois en 2013.
Naheed Nenshi avait été élu pour la première fois en 2010 avec 40 pour cent des voix, mais il avait augmenté ce score à près de 74 pour cent en 2013. La sondeuse Janet Brown rappelle qu’aucun maire sortant n’a été battu à Calgary depuis 1980. Pour les élections municipales de cette année, toutefois, plusieurs sondages laissent croire que la victoire de Naheed Nenshi contre l’avocat Bill Smith n’est pas assurée.
Son adversaire accuse le maire sortant d’être arrogant et peu commode avec son entourage. M. Nenshi rétorque que s’il avait voulu être aimé de tous, il aurait choisi le toilettage pour animaux, pas la politique active.
M. Smith soutient que les citoyens de Calgary se plaignent des taxes municipales élevées, des dépenses excessives de la Ville et du ralentissement chronique dans le secteur des hydrocarbures. Il estime que M. Nenshi a évité soigneusement dans sa campagne de parler de son bilan depuis sept ans et des véritables enjeux qui préoccupent les citoyens de Calgary.
Ailleurs en Alberta, le maire sortant d’Edmonton, Don Iveson, devrait facilement être réélu lundi pour un deuxième mandat; il avait obtenu 62 pour cent d’appuis en 2013.