Élections municipales: être candidat à 18 ans et à 85 ans

MONTRÉAL — La politique municipale attire des gens de tous âges, mais certains se démarquent du lot. Olivier Larouche, qui a soufflé ses 18 bougies en mars dernier, tente de se faire élire pour la première fois dans un district d’Alma, au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Et pendant ce temps, Lucien Mongrain, le maire sortant de Trois-Rives en Mauricie, brigue un autre mandat à l’âge de 85 ans.

Malgré son jeune âge, l’implication d’Olivier Larouche dans sa communauté remonte à plusieurs années. Depuis l’âge de 12 ans, il est entrepreneur dans le secteur de la restauration et il y a un peu plus de deux ans, il est même devenu membre de la chambre de commerce locale. À l’âge de 15 ans, il a aussi contribué à transporter le concours pancanadien Kraft Hockeyville à son aréna local.

Olivier Larouche dit s’être intéressé à la politique municipale par la bande, en songeant à des projets qui pourraient être implantés dans son quartier, ou en dénonçant certaines décisions de la Ville qui le touchaient lui et ses proches.

Le jeune homme dit prendre au sérieux le poste pour lequel il se présente.

«Ce n’est pas juste être président d’école, c’est quand même une ‘job’ colossale et je suis prêt à l’accomplir pour l’intérêt des citoyens», a-t-il confié en entrevue téléphonique.

À ceux qui reprochent aux jeunes de manquer d’expérience, il répond que leur implication en politique est fondamentale car ce sont eux qui subiront les impacts des décisions prises de nos jours.

«Ma mission, c’est de montrer aux gens que les jeunes sont capables de faire autre chose que d’être sur leur Xbox. On représente l’avenir, c’est important de s’impliquer», a-t-il expliqué.

«J’ai à coeur mon milieu et je veux que les choses changent pour tout le monde.»

Si Lucien Mongrain a plus de quatre fois l’âge d’Olivier Larouche, sa motivation à rester en politique demeure similaire: aider les gens.

«Je veux travailler pour notre petit coin de pays pour s’améliorer. Et quand il y a des gens qui ont des problèmes, en discuter. Je veux m’occuper de la population», a résumé le maire de Trois-Rives, une municipalité grande en superficie, mais qui ne compte que 475 habitants.

Lucien Mongrain a été élu sans interruption depuis 1989 et la retraite ne l’intéresse pas du tout.

«M’asseoir dans le coin du salon et penser à mes vieux péchés, non», a-t-il affirmé.

«Moi, j’ai toujours travaillé, puis je vais continuer tant que je vais être capable.»

Et cette fois-ci, pour une première fois depuis 1989, M. Mongrain fera face à deux opposants à la mairie, Claude Doucet et Joël Francoeur.

«Ça me dérange pas du tout», a-t-il lancé, confiant.

Mais il ne prend rien pour acquis, même s’il est bien établi dans la ville. «On sait jamais. Une élection, c’est bien embêtant. Il y en a qui disent « Ah, on va voter pour toi » et bien souvent, ils ne votent pas pour nous autres», a-t-il dit en riant.

«C’est normal, c’est bien correct», a-t-il ajouté.

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