OTTAWA — La banque de développement des exportations du Canada se retire complètement du secteur du charbon, mais continuera à financer le secteur pétrolier et gazier pendant que le monde effectue sa transition vers des sources d’énergie plus propres.
En vertu de la nouvelle politique sur les changements climatiques d’Exportation et développement Canada (EDC), l’agence qui aide les entreprises canadiennes à se développer à l’international n’accordera plus aucun financement pour les projets liés au charbon thermique, tel que la fourniture d’équipements à des centrales au charbon ou à des mines de charbon.
Le charbon thermique est utilisé pour créer de l’électricité et se distingue du charbon métallurgique, utilisé dans l’industrie de l’acier.
L’agence a réduit son soutien aux projets de charbon thermique en 2017 sur l’avis de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Elle a cependant continué à financer certains projets dans les pays en développement en faisant valoir que le charbon était parfois le moyen le moins coûteux et le plus efficace de produire de l’électricité dans les pays qui en ont désespérément besoin.
Tout cela change aujourd’hui, dans la foulée d’un examen régulier de la politique complété l’an dernier.
«Le charbon est l’un des plus grands émetteurs de carbone en ce qui concerne le changement climatique et nous voulions intégrer notre politique actuelle et aller encore plus loin», a expliqué le vice-président à l’environnement et à la responsabilité des entreprises pour EDC, Robert Fosco.
La nouvelle politique a été élaborée dans la foulée de consultations avec les clients, les membres du conseil, les employés et certains groupes externes, y compris des lobbyistes du secteur de l’environnement. Une grande partie des conseils recommandait d’harmoniser le travail d’EDC avec les politiques du gouvernement fédéral, notamment l’engagement du Canada de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de l’accord de Paris sur les changements climatiques et de son partenariat avec le Royaume-Uni pour tenter délaisser le monde de l’énergie au charbon.
Financer des solutions de rechange
L’alliance Énergiser au-delà du charbon engage les pays développés à éliminer le charbon en tant que source d’énergie d’ici 2030 et à aider le reste du monde à le faire d’ici 2050. Le Canada est en voie d’éliminer les centrales au charbon au cours des onze prochaines années, soit en les fermant soit en les convertissant au gaz naturel. Depuis que l’Ontario a éliminé sa dernière centrale au charbon en 2014, moins de 10 pour cent de l’électricité du Canada provient du charbon.
EDC n’a pas reçu beaucoup de demandes d’investissements liés au charbon ces deux dernières années, a observé M. Fosco.
Selon l’organisation allemande Urgewald, environ 1380 nouvelles centrales au charbon étaient planifiées ou déjà en construction dans 59 pays en 2018, ce qui augmenterait d’environ un tiers la quantité d’électricité produite à partir du charbon. Près de la moitié de ces pays ont très peu ou pas de charbon, et de nombreux groupes environnementaux internationaux souhaitent que les agences financières mondiales aident ces pays à éviter d’introduire du charbon en finançant plutôt des solutions de rechange. La Chine, l’Inde et le Japon sont parmi les principaux pays qui soutiennent la construction de nouvelles usines.
La nouvelle politique d’EDC permettra toujours d’investir dans le secteur du pétrole et du gaz naturel, une industrie qui représentait un cinquième des exportations canadiennes en 2017 et un dixième des exportations et des investissements internationaux auxquels EDC contribue. La politique précise que, même si la transition vers une économie à plus faible teneur en carbone est en cours, «une utilisation responsable et efficace des combustibles fossiles continuera de faire partie de cette transition».
M. Fosco a indiqué que l’agence d’exportation rechercherait des investissements dans le secteur du pétrole et du gaz pour mettre au point des technologies permettant de réduire les émissions.
Au cours de la prochaine année, l’agence s’emploiera à mettre au point une évaluation complète des émissions de carbone provenant de ses investissements et se fixera des objectifs en 2020 pour réduire l’intensité en carbone de l’ensemble de son portefeuille.
En novembre, un rapport du groupe de pression Oil Change International indiquait qu’entre 2012 et 2017, EDC avait apporté un soutien financier de 62 milliards $ aux sociétés pétrolières et gazières, soit plus de 12 fois les 5 milliards $ offerts au secteur des technologies propres.
Le rapport recommandait à EDC de ne plus financer le pétrole et le gaz naturel à compter de 2020.
Prospérité Sans Pétrole
Est-ce qu’une industrie pétrolière peut être qualifiée de bonne pour l’économie, s’il faut la biberonner avec des subventions depuis un siècle à coup de milliards par année? Ce n’est quand même pas un nouveau-né.
Comment peut-on avoir confiance en EDC quand elle finance avec l »argent public 12 fois plus les pollueurs comme le gaz / pétrole que les énergies propres?
Nous avons besoin d’énergie pas de pollution et elle n’a pas réussi après un siècle à le faire sans nous polluer et de nous approcher dangereusement vers un dérèglement climatique irréversible pour l’humanité.
C’est une industrie qui n’existe que pcq elle a été exemptée de toutes les lois de protection de l’environnement et
qui a son propre système de justice parallèle avec le tribunal d’arbitrage privé, ce qui signifie en gros que nous avons à faire avec une industrie ‘Irresponsable’ comme un nouveau-né.
Le paradoxe est que les enfants eux ne mentent pas.
Exemples de compagnies irresponsables qui sont assez vielles pour conter des menteries; Pétrolia, Gastem, Questerre, Canada carbon qui peuvent traîner en cour le gouvernement avec leur système de justice privé pour se gaver d’indemnités)
Les pétrolières ont prouvé souvent qu’elles sont ‘irresponsables’ en laissant derrière elles des dégâts sur la santé et l’environnement sans réparation (quand il y a réparation) à la hauteur des dégâts causé,
par exemple l’Alberta se retrouve avec une facture de $260 Milliards de dégâts par les puits de forage et de fracturation abandonnés qui déversent du poison dans l’air qu’on respire, je me demande qui va bien payer pour ça?
Dans le passé on pouvait s’excuser en disant qu’il n’y avait pas d’autre options, mais en 2019 nous pouvons investir pour une Prospérité Sans Pétrole.