MONTRÉAL — Les sages-femmes pourront désormais signer les formulaires de retrait préventif pour les femmes enceintes.
Ce pouvoir vient de leur être accordé par la ministre de la Santé, Danielle McCann, qui a signé un arrêté ministériel à cet effet, daté de jeudi dernier, dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Munie de ce pouvoir, une sage-femme pourra, lorsqu’elle juge que les conditions de travail d’une travailleuse enceinte ou qui allaite comportent des dangers pour sa santé ou celle de l’enfant à naître, accomplir les formalités nécessaires au retrait préventif de cette travailleuse.
Mardi, le Collège des médecins du Québec a salué cette décision du gouvernement caquiste.
De concert avec l’Ordre des sages-femmes et celui des infirmières, le Collège des médecins avait réitéré cette demande au gouvernement la semaine dernière.
Québec venait alors d’autoriser les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) à signer ces formulaires, mais les trois ordres voulaient que cette permission aille encore plus loin — particulièrement dans le présent contexte de pandémie — en autorisant aussi les 253 sages-femmes du Québec à effectuer cette activité.
Ils estiment que cela évitera aux femmes enceintes d’avoir à consulter un médecin ou une IPS afin d’obtenir la signature du formulaire de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) pour une demande de retrait préventif.
Cela utilisera les ressources du réseau de santé de manière judicieuse, en plus d’éviter des coûts et des délais.
Une femme enceinte pourra donc faire cette demande à la sage-femme qui effectue son suivi de grossesse.