François Legault lance le comité chargé de revoir le modèle du hockey mineur

MONTRÉAL — François Legault en a patiné un coup, jeudi, et pas pour se sortir d’une impasse dans une joute verbale.

Le premier ministre a littéralement chaussé les patins pour se lancer sur la glace du Centre Bell dans les minutes précédant la confirmation de la création d’un comité sur le hockey au Québec.

Aux côtés de la ministre déléguée à l’Éducation, Isabelle Charest, qui est responsable du dossier des sports, François Legault aurait difficilement pu cacher son amour du sport national. «Le hockey, c’est plus qu’un sport au Québec. Nos grands héros québécois, qu’on parle de Maurice Richard ou de Guy Lafleur, ce sont des joueurs de hockey.»

Le comité, qui sera présidé par l’analyste et ancien gardien de but Marc Denis, a pour mandat de revoir l’ensemble du modèle québécois de hockey mineur. On y retrouve une foule d’intervenants issus du milieu qui ont une connaissance profonde du sport, qu’il s’agisse de joueurs, d’arbitres ou d’entraîneurs.

Ainsi, entre autres, on y retrouvera le nouveau directeur général de Hockey Québec, Jocelyn Thibault, l’ex-arbitre Stéphane Auger, les anciennes joueuses Caroline Ouellette et Kim St-Pierre, pour ne nommer que ceux-là.

«C’est un comité de gens qui aiment le hockey, qui connaissent le hockey et qui veulent que le hockey se porte mieux au Québec et j’espère qu’on va pouvoir dire que cette gang-là dans cinq ans, dans dix ans, dans vingt ans que grâce à eux, il y aura plus de petits gars et de petites filles qui joueront au hockey au Québec», a déclaré M. Legault. 

Le premier ministre s’attend clairement à une bonne performance de l’équipe de 14 personnes, puisque celle-ci doit remettre son rapport le 1er avril prochain. Elle recevra des mémoires et tiendra des consultations externes.

La décision de mettre ce comité sur pied découle de certains constats qui inquiètent le milieu. Il y a de moins en moins de joueurs et de joueuses de hockey au Québec et il est clair pour le premier ministre et pour Marc Denis que des questions comme le coût de l’équipement et du temps de glace représentent un frein à une plus grande participation. 

«J’aime le modèle du hockey québécois, ce qui ne veut pas dire qu’aujourd’hui, on n’est pas capables de réaliser qu’on se dirige éventuellement dans un mur», a déclaré Marc Denis, insistant entre autres sur la dégradation du ton dans les arénas, un problème qui ne sera pas simple à régler.

Le hockey mineur est également aux prises avec un manque d’entraîneurs, ce qui laisse poindre une proposition de professionnalisation avec une rémunération, ne serait-ce que symbolique. La difficulté de recruter des officiels est également au nombre des problèmes qui affligent ce sport, comme plusieurs autres d’ailleurs.