G7: Dans un contexte de tensions raciales, Trump recule sur l’idée d’une réunion

WASHINGTON — Au moment où des villes des États-Unis sont aux prises avec des émeutes raciales, le président Donald Trump a soudainement abandonné son projet d’inviter le premier ministre Justin Trudeau et d’autres leaders mondiaux à Washington pour une réunion du G7 en juin.

À la place, M. Trump dit vouloir tenir le sommet cet automne, et y inclure la Russie, l’Inde, la Corée du Sud et l’Australie pour élargir un groupe de grandes économies mondiales qu’il qualifie de «très obsolète».

Il envisage d’organiser la rencontre en septembre, qu’il pourrait faire coïncider avec la réunion annuelle du Conseil général des Nations unies à New York, ou même après l’élection présidentielle de novembre.

M. Trudeau n’a pas écarté la possibilité d’assister à une rencontre en juin, mais la chancelière allemande Angela Markel a indiqué sans détour, samedi, qu’elle serait absente à moins que la situation entourant l’éclosion de la COVID-19 ne change de façon radicale.

Ce revirement survient à une période de profondes divisions aux États-Unis alors que des manifestants, à travers le pays, ont fracassé des vitrines de boutiques, mis le feu à des voitures de police et affronté les escouades antiémeutes dans la foulée de la mort de George Floyd à la suite d’une intervention policière.

M. Floyd, un homme noir, est mort lundi pendant une altercation avec des policiers à Minneapolis après avoir prétendument tenté d’utiliser un faux billet de 20$ US.

Derek Chauvin, l’ex-policier capté par vidéo à l’aide d’un téléphone cellulaire appuyant un genou sur le cou de M. Floyd pendant plus de huit minutes pendant que ce dernier plaidait pour sa vie, a été accusé d’homicide involontaire et de meurtre au troisième degré.