GATINEAU, Qc — Pour la seconde fois en trois semaines, un important service de police du Québec rapporte que des malfaiteurs se faisant passer pour des employés d’une institution financière et de la Société canadienne des postes font équipe depuis quelque temps pour perpétrer des fraudes.
Après le Service de police de Sherbrooke (SPS) le 26 février, cette fois, c’est le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG) qui met en garde la population contre ce stratagème de fraude récemment observé sur son territoire.
La police explique que l’un des bandits qui prétend être employé de la section des fraudes d’une institution financière entre d’abord en communication avec une victime par téléphone afin de l’informer que ses cartes de débit et de crédit ont été piratées.
Le malfaiteur invite alors la victime à remettre les cartes à un employé de Postes Canada ou à un collègue de son institution financière qui se présentera à sa résidence. Il s’agit d’imposteurs, dans les deux cas; le SPVG mentionne d’ailleurs que l’enquête a jusqu’ici démontré que les voleurs ont utilisé un véhicule s’apparentant à ceux utilisés par Postes Canada.
Le SPVG précise que certaines victimes remettent les cartes en personne au complice, alors que d’autres, suivant les directives de leur interlocuteur, les laissent dans une enveloppe scellée dans leur boîte aux lettres. Les fraudeurs utilisent ensuite les cartes pour effectuer des achats ou des retraits à différents endroits.
La police affirme que ces fraudeurs visent des clients de diverses institutions financières et détiennent assez d’informations sur les victimes pour les mettre en confiance et les convaincre de remettre l’ensemble de leurs cartes bancaires.
Tout comme le SPS l’a fait le 26 février, le SPVG rappelle que les institutions financières ne demandent jamais à leurs clients de récupérer leurs cartes. Elles leur demandent plutôt de les détruire et en émettent de nouvelles qu’ils reçoivent par la poste ou peuvent aller récupérer directement en succursale.
La police de Gatineau ajoute que la technologie actuelle permet aux fraudeurs de faire apparaître n’importe quel numéro sur l’afficheur du téléphone d’une victime, y compris celui d’une institution bancaire.
La police invite aussi les gens à ne jamais de renseignements personnels, numéros de cartes de crédit ou de débit ou de numéro d’identification personnel (NIP) à un interlocuteur dont l’identité n’a pu être confirmée.