MONTRÉAL — La grève recommence dans les CPE, alors que ce sont des travailleuses membres du Syndicat québécois des employés de service qui débraieront mardi et mercredi.
Le SQEES, affilié à la FTQ, a annoncé ces deux jours de grève, qui sont ses troisième et quatrième, parce qu’il estimait que les mouvements à la table de négociations étaient «trop lents».
Son mandat de grève en est un de 10 jours.
Pour le moment, aucune autre date de grève n’est prévue dans les deux principales organisations syndicales qui représentent des travailleuses dans les Centres de la petite enfance, soit la FIPEQ, affiliée à la CSQ, et la Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN.
La FSSS était encore assise à la table de négociation lundi avec les représentants gouvernementaux. Elle doit l’être encore mercredi.
Quant à la FIPEQ, elle doit se rasseoir à la table de négociation avec les représentants du gouvernement vendredi, puis le 18 novembre.
Vendredi dernier, lors d’une interpellation à l’Assemblée nationale, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, avait dit croire que la négociation était en milieu de course. Néanmoins, il s’était dit confiant d’en arriver à une entente avec les organisations syndicales.
Les principaux points en litige portent sur les salaires et la durée de la semaine de travail.
Les organisations syndicales veulent augmenter plus généreusement le salaire des éducatrices, mais aussi celui des travailleuses qui les épaulent dans les CPE, à la cuisine, à la désinfection, à l’administration, sans compter les éducatrices spécialisées, qui s’occupent des enfants avec des besoins particuliers.
Québec veut aussi inciter les éducatrices à adopter la semaine de 40 heures sur cinq jours, vu la pénurie de travailleuses. Actuellement, celles-ci font souvent de 32 à 36 heures sur quatre jours.
Pour y parvenir, Québec propose une prime de 50 $ par semaine. Il s’agit d’une prime, qui n’est donc pas intégrée au salaire, comme le serait une augmentation en pourcentage, qui se répercute ensuite sur la rente de retraite, par exemple.