Héritage autochtone contesté: une ex-juge rend un autre diplôme honorifique

FREDERICTON — L’ancienne juge et professeure de droit Mary Ellen Turpel-Lafond, dont ses revendications d’ascendance autochtone ont été discréditées, a rendu un autre diplôme honorifique.

Selon un communiqué de Kim Fenwick, présidente intérimaire et vice-chancelière de l’Université Saint-Thomas de Fredericton, l’ancienne représentante de la Colombie-Britannique pour l’enfance et la jeunesse a «volontairement renoncé» au diplôme honorifique.

Un comité de l’université a examiné des documents relatifs à des questions concernant la présentation erronée du curriculum vitae de Mme Turpel-Lafond et de son héritage autochtone, indique-t-on dans le communiqué. Ce comité l’a contactée pour lui donner l’occasion de répondre.

La déclaration de Mme Fenwick indique qu’elle a choisi de rendre le diplôme, une décision que l’établissement universitaire a acceptée.

Mme Turpel-Lafond a déjà restitué des diplômes de plusieurs universités de la Colombie-Britannique et de l’Ontario, tandis que les universités McGill, Carleton et de Regina ont annulé des prix qui lui avaient été décernés.

Le Collectif des femmes autochtones, qui a demandé à la gouverneure générale Mary Simon de révoquer la nomination de Mme Turpel-Lafond à l’Ordre du Canada, a affirmé qu’elle ne devrait pas avoir la possibilité de restituer les distinctions qui lui ont été décernées. Les institutions qui les ont accordées devraient plutôt compléter leurs enquêtes, soutient-il.

Mme Turpel-Lafond n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire vendredi. 

Dans une déclaration à La Presse Canadienne en mars, elle a dit qu’elle était satisfaite de son travail passé, de son identité et de sa valeur personnelle. Mme Turpel-Lafond trouvait «libérateur» de s’être départie de ses différentes reconnaissances pour lui permettre de «se concentrer sur ce qui compte vraiment» dans sa vie.

Laisser un commentaire

Les commentaires sont modérés par l’équipe de L’actualité et approuvés seulement s’ils respectent les règles de la nétiquette en vigueur. Veuillez nous allouer du temps pour vérifier la validité de votre commentaire.