Inconduite: pas de directives pour gérer les cas contre les chefs de la défense

OTTAWA — Une première version d’un nouveau «manuel» destiné à aider le plus haut commandant militaire du Canada à traiter les allégations d’inconduite impliquant des officiers supérieurs semble fournir peu de nouvelles orientations sur la façon de traiter des cas aussi médiatisés.

La Presse Canadienne a obtenu une ébauche du document, qui semble être un condensé des lignes directrices, processus et «considérations» existants pour traiter de tels incidents lorsqu’ils sont signalés.

Il décrit les responsabilités des différentes sections de l’armée dans de tels cas, ainsi que les mesures spécifiques prises pour résoudre la situation.

Le chef d’état-major de la Défense par intérim, le lieutenant-général Wayne Eyre, a fait référence au document pour la première fois lors de sa comparution devant un comité parlementaire mardi, alors qu’il exposait une série de nouvelles initiatives militaires pour lutter contre l’inconduite sexuelle dans les rangs.

Le document note que le chef de la défense est en grande partie responsable de la direction de l’enquête et de la discipline des officiers de haut rang, mais ne mentionne pas ce que l’armée devrait faire si son commandant supérieur est impliqué dans une allégation.

Le manuel souligne la nécessité pour le chef d’état-major de la Défense de rester impartial dans le traitement des affaires impliquant des officiers supérieurs et d’éviter même l’apparence de diriger ou de prédéterminer l’issue d’une affaire.