Israël: l’extrême droite pourrait être indispensable à une coalition de Nétanyahou

JÉRUSALEM — Une alliance de groupes d’extrême droite comprenant des candidats ouvertement racistes et homophobes semble être sur le point d’entrer au parlement israélien, peut-être en tant que membre indispensable de la coalition de droite du premier ministre Benjamin Nétanyahou, selon les sondages à la sortie des urnes.

Le Parti sioniste religieux comprend une nouvelle incarnation du mouvement kahaniste, un groupe extrémiste juif interdit et considéré comme terroriste par Israël, les États-Unis et d’autres pays occidentaux pour son incitation à la violence contre les Arabes.

Les sondages à la sortie des urnes des trois principales chaînes de télévision israéliennes prévoyaient que le parti remporterait six à sept sièges, le meilleur résultat jamais réalisé par un parti d’extrême droite. Avec M. Nétanyahou et ses opposants dans l’impasse après quatre élections en deux ans, il aura probablement besoin du groupe s’il réussit à réunir une faible majorité à la Knesset, le parlement israélien, qui compte 120 membres.

L’ascension du groupe annonce un nouveau glissement vers la droite en Israël, où les partis qui soutiennent les colonies juives et s’opposent à la création d’un État palestinien dominent déjà la scène politique. Un gouvernement solidement de droite se trouverait probablement sur une trajectoire de collision avec l’administration du président américain Joe Biden, qui a fait pression pour la relance des efforts de paix.

Le Parti sioniste religieux est dirigé par Bezalel Smotrich, un militant de longue date et ancien ministre des Transports qui a organisé des manifestations contre les homosexuels et a récemment comparé le mariage gai à l’inceste. En 2016, il s’est prononcé en faveur de la ségrégation des femmes juives et arabes dans les maternités.

«Il est naturel que ma femme ne veuille pas se coucher à côté de quelqu’un qui vient de donner naissance à un bébé qui pourrait tuer le sien dans 20 ans», a-t-il écrit sur Twitter.

Il a également exprimé son hostilité à des tendances plus libérales du judaïsme et a déclaré qu’Israël devrait être régi par la loi religieuse.

– Par Joseph Krauss, The Associated Press