IQALUIT, Nunavut — Le chef du NPD, Jagmeet Singh, veut que le gouvernement libéral paie le coût de la résolution de la situation d’urgence de l’eau à Iqaluit.
Les 8000 personnes qui vivent dans la capitale du Nunavut ne peuvent plus boire l’eau du robinet depuis le 12 octobre, date à laquelle il a été découvert qu’elle contenait du carburant.
Lors d’une conférence de presse tenue à Iqaluit mardi, M. Singh a mentionné que les gouvernements territorial et municipal estiment qu’il faudra 180 millions $ pour régler définitivement le problème.
Selon M. Singh, l’infrastructure d’eau d’Iqaluit doit être améliorée de façon permanente afin d’éviter qu’une situation d’urgence semblable ne se reproduise.
La Ville a indiqué qu’un réservoir souterrain datant de 1962 est probablement à l’origine du carburant qui a laissé son empreinte dans l’eau de la ville.
Les habitants d’Iqaluit ont pu se procurer de l’eau en bouteille dans différents sites de la ville ou de l’eau traitée, pompée dans une rivière voisine par des membres des Forces armées canadiennes.
Pendant leur séjour à Iqaluit, M. Singh et la députée néo-démocrate du Nunavut Lori Idlout ont prévu de rencontrer des représentants de la Ville et de participer à la distribution d’eau aux résidants.
«S’il y avait une crise de l’eau de cette nature dans n’importe quelle autre grande ville du Canada… que ferait le gouvernement fédéral? Il agirait immédiatement pour régler le problème», a déclaré M. Singh.
La Ville a indiqué que le carburant s’était accumulé au fil du temps dans un réservoir d’eau brut de sa station de traitement des eaux et qu’il a été découvert dans un réservoir séparé.
Lors d’une réunion du conseil lundi soir, des ingénieurs de Winnipeg, embauchés par la Ville, ont affirmé que le site souterrain était en cours de nettoyage.
Les ingénieurs ont estimé que les analyses de l’eau se sont révélées adéquates depuis le 24 octobre, mais que le gouvernement du Nunavut doit encore effectuer ses propres analyses avant que l’ordre de non-consommation ne soit levé.
Charles Goss, l’un des ingénieurs, a précisé que le déversement aurait pu se produire il y a des semaines ou des années et que les résidants auraient senti le carburant dans l’eau, même à de très faibles concentrations.
«Il n’y a pas une longue histoire de personnes ayant bu de l’eau contaminée», a-t-il ajouté.
La Ville a indiqué que les résidants ont commencé à signaler l’odeur de carburant dans l’eau du robinet dès le 2 octobre.
Les conseillers municipaux ont également voté en faveur d’une dépense de 100 000 $ pour l’achat d’un réservoir de dérivation intérieur afin de remplacer le réservoir contaminé.
___
Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.