MONTRÉAL — Une clinique d’information juridique et d’accompagnement psychosocial accueille les victimes d’agression et de harcèlement sexuels cette fin de semaine dans les bureaux du CAVAC de Montréal.
Le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) offre ce service en collaboration avec les avocats de Juripop. D’autres intervenants d’organismes d’aide aux victimes d’actes à caractère sexuel comme le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), le Groupe d’aide et d’information sur le harcèlement sexuel au travail (GAIHST) et la ligne ressources et aide du gouvernement du Québec participent aussi à l’activité.
Un premier groupe de personnes peut bénéficier des services vendredi soir entre 17 heures et 21 heures. Il est aussi possible de se présenter aux bureaux du CAVAC de Montréal samedi entre 10 heures et 15 heures. L’organisme est situé au 6472, boulevard Saint-Laurent.
La directrice générale du CAVAC de Montréal, Jenny Charest, observe que très peu de gens connaissent le processus judiciaire qui découle d’une plainte pour agression sexuelle.
Une affirmation qu’appuie la directrice générale de Juripop Me Sophie Gagnon. Elle dit constater qu’il y a beaucoup de ressources d’aide psychosociale sur le terrain, mais très peu de ressources d’aide juridique.
L’objectif de la démarche est d’offrir l’information la plus précise possible, que ce soit en personne ou par téléphone en composant le 514 277-9860 ou le 1 888 765-0508.
Sophie Gagnon va elle-même répondre aux appels du public, ainsi qu’une douzaine d’avocats bénévoles de Juripop.
«Il faut avoir les antennes fines et le mot clé, c’est vraiment l’écoute. Si on voit que la personne ne se sent pas bien et que ce dont elle a besoin, c’est d’une travailleuse sociale il faut être sensible à ça. Les consultations vont se faire avec un avocat ou une travailleuse sociale ou en duo», explique-t-elle.
Selon Jenny Charest, c’est souvent la peur de devoir confronter son agresseur ou la peur de ne pas être crue et reconnue qui empêchent les victimes de porter plainte à la police.
L’intervenante reconnaît aussi que le faible nombre de plaintes qui aboutissent à des accusations et à des condamnations peut aussi nuire à la volonté des victimes d’aller de l’avant.
«Je pense qu’actuellement, le mouvement amène les gens à réaliser que les victimes risquent d’être crues plus qu’auparavant. Quand une personne est accompagnée, qu’elle a le soutien nécessaire, les choses sont beaucoup plus faciles dans le système judiciaire», mentionne la directrice générale du CAVAC de Montréal.
Cinq syndicats du milieu culturel ont approché Juripop pour l’organisation de cette clinique populaire. Il s’agit de l’Union des artistes (UDA), la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec (GMMQ), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ) et la Société des auteurs de la radio, télévision et cinéma (SARTEC).