Justin Trudeau ne promet pas de maintenir ouverte l’École de la GRC à Regina

REGINA — Le premier ministre Justin Trudeau a qualifié jeudi l’École de la GRC à Regina de véritable «institution canadienne», mais il n’a pas pris l’engagement de la maintenir ouverte.

Dans son rapport final sur la tuerie qui a fait 22 morts en Nouvelle-Écosse en 2020, la commission d’enquête publique a notamment recommandé que l’on abandonne progressivement le modèle de formation de cette «École de la Gendarmerie royale du Canada, Division Dépôt», à Regina. 

Cette recommandation a été critiquée par les politiciens de la Saskatchewan, car le centre de formation fait partie de l’histoire de cette province et constitue un moteur économique pour la ville de Regina. 

Cette école forme les membres de la police fédérale depuis 1885. De 1885 à 1920, l’école était le quartier général de la «Police à cheval du Nord-Ouest», puis de la «Royale gendarmerie à cheval du Nord-Ouest» — la «Police montée du Nord-Ouest».

De passage à Regina jeudi, M. Trudeau a déclaré que son gouvernement continuerait à examiner de près les recommandations de la Commission des pertes massives et à prendre les choses «une étape à la fois». 

M. Trudeau n’a pas rencontré jeudi le premier ministre de la Saskatchewan, Scott Moe, lors de son passage pour «vendre» le nouveau budget de son gouvernement libéral. Il a visité jeudi une épicerie de Regina et a parlé du remboursement des frais d’épicerie et des initiatives en matière de changement climatique. 

M. Trudeau a déclaré que le bureau de M. Moe avait été informé à l’avance de sa présence à Regina, mais que les deux dirigeants n’avaient pas pu se rencontrer en raison de l’absence de son homologue provincial de la capitale. Le premier ministre a ajouté qu’il avait eu par le passé de nombreuses conversations productives avec le chef du gouvernement du Parti de la Saskatchewan.

La visite de M. Trudeau à Saskatoon, en janvier dernier, avait provoqué un petit accrochage avec le premier ministre provincial. M. Moe avait exprimé sa déception de ne pas avoir été informé de la visite de son homologue fédéral dans une usine de traitement d’éléments de terres rares.

Le bureau de M. Moe a soutenu jeudi que le premier ministre avait demandé une rencontre avec son homologue fédéral pour discuter de la réglementation sur l’«électricité propre», du financement des infrastructures et de l’accord de transfert des ressources naturelles. Mais il a été informé que M. Trudeau ne pourrait organiser qu’une brève rencontre avec M. Moe, et que le premier ministre provincial avait également des réunions déjà prévues dans la région de Prince Albert.

M. Trudeau a également déclaré jeudi que son gouvernement ne toucherait pas à la loi qui donne le contrôle des ressources naturelles aux quatre provinces de l’Ouest, même si son ministre de la Justice a laissé entendre la semaine dernière qu’il examinerait la question.

«Nous ne toucherons pas à la loi sur les ressources naturelles, a déclaré M. Trudeau. Les ressources naturelles relèvent constitutionnellement de la compétence des provinces et nous ne remettons pas cela en question.»

Plus tard dans la journée, M. Trudeau devait rencontrer notamment des étudiants.

La Saskatchewan est représentée aux Communes par 14 députés, tous conservateurs. Le dernier député libéral élu dans cette province a été Ralph Goodale, qui a été battu lors des élections de 2019.

Le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, était également en Saskatchewan jeudi. Il devait s’arrêter à la faculté de médecine dentaire de l’Université de Saskatchewan, avant de rencontrer le maire de Saskatoon, Charlie Clark.

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