OTTAWA — Justin Trudeau a indiqué mardi qu’il subira le test sérologique de dépistage des anticorps de la COVID-19 une fois qu’il y aura suffisamment de tests disponibles dans la population en général.
Le premier ministre a été exposé au nouveau coronavirus plus tôt cette année lorsque sa femme l’a contracté, probablement lors d’un voyage en Angleterre. Mais M. Trudeau n’a jamais présenté de symptômes de la maladie infectieuse et il n’a jamais subi lui-même le test — à l’époque, le dépistage était limité aux seules personnes qui présentaient des symptômes.
Mais des tests deviennent progressivement disponibles aujourd’hui pour ceux qui ne présentent pas de symptômes mais qui pourraient avoir déjà été infectés sans le savoir, en recherchant dans le sang des anticorps développés par l’organisme contre le coronavirus.
«Les tests sérologiques sont un élément important pour comprendre exactement comment la COVID-19 s’est manifestée au pays, y compris chez les personnes qui ne présentent aucun symptôme», a rappelé M. Trudeau mardi matin lors de son point de presse quotidien à Ottawa. «Dès que ces tests seront plus largement accessibles aux Canadiens, je veillerai certainement à en faire partie.»
Le gouvernement fédéral accroît la capacité des systèmes de soins de santé au Canada à tester aussi bien les cas actuels de COVID-19 que les plus anciens. Le ministre fédéral de l’Innovation, Navdeep Bains, a annoncé mardi l’octroi d’une douzaine de nouveaux contrats avec des entreprises canadiennes pour produire les fournitures nécessaires afin de dépister les infections actuelles et passées, ainsi que pour développer de nouvelles méthodes de dépistage.
L’augmentation de la capacité de dépistage est un élément clé des divers plans provinciaux de déconfinement, notamment pour assouplir les consignes de distanciation physique. Cette stratégie de déconfinement repose aussi sur un approvisionnement suffisant en équipement de protection individuelle dans les réseaux de soins de santé et les entreprises.
Le Canada est en concurrence à l’échelle mondiale pour mettre la main sur des masques, des blouses et du désinfectant pour les mains, tout en essayant en même temps d’augmenter les capacités de production au pays. Anita Anand, ministre fédérale des Services publics et de l’Approvisionnement, a assuré mardi que des millions d’autres masques, gants, blouses et litres de désinfectant pour les mains sont en route depuis l’étranger.
«Malgré chaque commande et chaque livraison, les défis demeurent, a admis Mme Anand. À l’heure actuelle, nous prévoyons que la demande continuera de s’accélérer au Canada et dans le monde.»