Justin Trudeau préfère ne pas commenter le départ de Maxime Bernier

NANAIMO, C.-B. — Pour les conservateurs, le chef Andrew Scheer le premier, la décision de Maxime Bernier de quitter leur parti et d’en fonder un nouveau pourrait permettre aux libéraux de Justin Trudeau de se faire reporter au pouvoir l’an prochain.

Il y a au moins une personne qui a refusé de mordre à l’hameçon et de crier prématurément victoire: M. Trudeau lui-même.

Le premier ministre fédéral a fait preuve de prudence au terme de la rencontre de trois jours du conseil des ministres, évitant de se mêler des querelles intestines des conservateurs.

«Au cours des trois derniers jours, je suis resté concentré avec mon équipe sur la façon dont nous allons continuer à servir les Canadiens, a déclaré M. Trudeau lors d’une conférence de presse. Je vais laisser les conservateurs se pencher sur eux-mêmes. Nous, nous allons demeurer concentrés sur les Canadiens.»

Les ministres fédéraux ont réitéré le même message.

Leur réticence s’explique sans doute par une vieille maxime politique: «ne jamais entraver un adversaire qui s’autodétruit».

De leur côté, les libéraux disent en privé qu’ils ne savent pas comment le départ de Maxime Bernier nuira aux conservateurs ou si leur parti en profitera à long terme.

Ces mêmes libéraux conviennent que la politique est devenue très imprévisible. C’est sans doute la raison pour laquelle M. Trudeau n’a pas dérogé jeudi de son plan de match.

«À l’approche de l’automne, notre gouvernement reste déterminé à bâtir un Canada meilleur pour tous les Canadiens. Notre priorité est et sera toujours d’aider les travailleurs à aller de l’avant», a-t-il dit.

Le premier ministre a laissé entendre qu’il n’y aura aucun changement dans les politiques de son gouvernement d’ici les prochaines élections fédérales prévues dans un peu plus d’un an.

À un peu plus d’un an jusqu’aux prochaines élections fédérales, Trudeau n’a pas laissé entendre que le gouvernement comptait changer de direction. Même s’il n’a pas directement exclu de proroger le Parlement au cours de l’automne et de présenter un nouveau discours du Trône à saveur préélectoral, le premier ministre a assuré qu’il n’en avait pas été fait mention au cours de la réunion du conseil des ministres.