TORONTO — Un jeune homme de Toronto a été reconnu coupable du meurtre au premier degré d’une jeune femme dont le corps a été retrouvé au bas d’une cage d’escalier, quelques jours après qu’elle ne soit pas revenue d’une soirée avec un ami.
Après trois jours de délibération, dans un palais de justice en grande partie déserté en raison des précautions entourant la COVID-19, les jurés ont reconnu Kalen Schlatter coupable lundi. Il s’agissait d’un des deux procès avec jury autorisés à se poursuivre alors que la Cour supérieure de l’Ontario met un terme à ses activités.
Kalen Schlatter, âgé de 23 ans, avait plaidé non coupable du meurtre au premier degré de Tess Richey, une femme de 22 ans dont la disparition avait déclenché une fouille généralisée dans le village gai de Toronto, en novembre 2017.
La sentence signifie que les jurés ont trouvé Kalen Schlatter coupable d’agression sexuelle envers Mme Richey, dans le cadre de la même série d’événements qui l’ont mené à la tuer.
Dans ses instructions au jury la semaine dernière, le juge de la Cour supérieure de l’Ontario Michael Dambrot a affirmé que si les jurés croyaient hors de tout doute raisonnable que Kalen Schlatter avait étranglé sa victime, mais qu’il l’avait pas agressée sexuellement, ils devaient plutôt le déclarer coupable de meurtre au deuxième degré.
Le meurtre au premier degré entraîne automatiquement une peine d’emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Une audience de détermination de la peine est prévue mercredi et le tribunal pourra entendre des déclarations des amis et de la famille de Mme Richey.
Appelé à la barre plus tôt ce mois-ci, l’accusé avait soutenu que c’était la jeune femme qui avait fait les premiers pas, le conduisant dans une allée et vers un escalier où ils se seraient embrassés et caressés pendant une quarantaine de minutes.
Il a raconté qu’elle avait refusé d’avoir des relations sexuelles parce qu’elle était menstruée et qu’il l’avait laissée seule — et bien vivante.
Sur des images de caméras de surveillance, on les voit marcher ensemble dans une ruelle cette nuit-là, puis le jeune homme en émerge seul environ 45 minutes plus tard.
On a aussi appris au procès que l’ADN de l’accusé avait été retrouvé sur le pantalon de Mme Richey et à l’intérieur de son soutien-gorge.