WASHINGTON — Un groupe demande à la Cour suprême américaine d’interdire aux universités de prendre en compte la race dans l’examen des demandes d’admission.
Ce groupe affirme que les candidats américains d’origine asiatique étaient victimes de discrimination de l’Université Harvard.
Le plus haut tribunal des États-Unis pourrait décider ce printemps s’il entend étudier la question.
Les tribunaux inférieurs ont rejeté les affirmations du Students for Fair Admissions selon lesquelles Harvard pénalisait les candidats d’origine asiatique. En novembre, la Cour d’appel fédérale de Boston avait statué que l’université respectait la jurisprudence de la Cour suprême en ne considérant la race que de façon limitée.
«Nous espérons que les juges accepteront d’examiner cette affaire et mettront enfin un terme à la prise en compte de la race et de l’appartenance ethnique dans les admissions à l’université», a déclaré jeudi Edward Blum, le président du groupe.
En 2016, la Cour suprême avait approuvé le processus d’admission de l’Université du Texas à la suite d’une plainte de discrimination formulée par un candidat blanc.
Mais depuis cette décision, les conservateurs sont majoritaires à la Cour suprême.
L’ancienne administration Trump avait appuyé la cause de M. Blum contre Harvard. Elle avait déposé sa propre plainte de discrimination contre les Américains d’origine asiatique et les Blancs à l’Université Yale.
L’administration Biden a déjà renoncé à la plainte du gouvernement contre Yale. On s’attend qu’elle prenne le parti de Harvard devant la Cour suprême.
La Cour suprême a statué que les collèges et les universités pouvaient tenir compte de la race dans le processus d’admission, mais cela doit être fait de manière étroitement adaptée pour promouvoir la diversité tout en étant limité dans le temps. Les établissements ont également le fardeau de la preuve lorsque vient le temps de démontrer que leur procédure est appropriée.
– Par Mark Sherman, The Associated Press