La CAQ démolit la sous-ministre à la Santé Dominique Savoie sur son site web

QUÉBEC — «Dominique Savoie a instauré au ministère des Transports un véritable climat de terreur et d’intimidation.»

C’était le 26 octobre 2016. La Coalition avenir Québec (CAQ) exigeait alors le congédiement de celle qu’elle nommera, trois ans et demi plus tard, au poste névralgique de sous-ministre de la Santé.  

Ce jour-là, le porte-parole de la CAQ pour le Conseil du Trésor, Éric Caire, était impitoyable. Comme sous-ministre aux Transports, Mme Savoie avait «refusé de mettre en place une réforme», «caché des rapports cruciaux», «menti aux membres de la Commission de l’administration publique» et «remis à ces membres des documents falsifiés».

Relogée au Conseil exécutif, Dominique Savoie était «payée à aiguiser ses crayons», avait accusé M. Caire. Elle devait être «congédiée immédiatement», peut-on lire dans le communiqué de presse de l’époque, toujours affiché sur le site web de la CAQ. 

Quatre mois plus tôt, dans un autre communiqué, la CAQ résumait ainsi le passage aux Transports de Mme Savoie: «Insubordination, obstruction à des enquêtes, intimidation, outrage devant les députés de l’Assemblée nationale, voilà le glorieux bilan de Dominique Savoie».

Mme Savoie avait plaidé en mai 2016 qu’elle n’avait pas à se plier aux ordres du ministre. «Je ne pense pas qu’entre un ministre et un sous-ministre, on parle d’ordres», avait-elle dit. «C’est quelqu’un qui a consciemment et sciemment refusé de mettre en application des réformes que le ministre demandait», avait réagi Éric Caire. 

«On lui a montré la porte du ministère des Transports, mais le premier ministre a décidé de la remplacer à l’intérieur de son propre ministère! Est-ce que c’est de la négligence ou de la complicité?» s’interrogeait le député de La Peltrie dans l’opposition.

«Ça n’augure rien de bon», dit QS 

Le conseil des ministres de la CAQ a entériné, lundi, la nomination de Dominique Savoie à titre de sous-ministre du méga-ministère de la Santé et des Services sociaux. Le gouvernement caquiste l’avait nommée en avril dernier, pendant la pandémie, administratrice d’État à la gestion des ressources gouvernementales en santé.

Mme Savoie remplace aujourd’hui Yvan Gendron, éjecté de son poste dans la foulée du remaniement de lundi, qui a aussi emporté la ministre Danielle McCann. En point de presse, le premier ministre François Legault a tenté d’expliquer l’arrivée pour le moins surprenante de Mme Savoie à la Santé.

«Écoutez, à l’époque, on se souvient tous que le ministre qui était en place semblait avoir un petit peu perdu le contrôle de son ministère. Donc, est-ce que le problème, c’était le ministre ou la sous-ministre, là? Je pense qu’on peut se poser la question», s’est-il limité à dire.

«Félicitons Mme Dominique Savoie qui sera passée de persona non grata totalement incompétente aux yeux de la CAQ à rien de moins que sous-ministre en titre à la Santé», a souligné avec ironie le libéral Gaétan Barrette. 

Il s’agit en effet d’un «revirement de situation particulier» qui «n’augure rien de bon», a réagi mardi le porte-parole de Québec solidaire en santé, Sol Zanetti. «Ce signal-là, pour nous, c’est un signal négatif», a-t-il déclaré en entrevue téléphonique.

«Ce qu’il nous faut, ce sont des gens qui ont de l’écoute et des gens qui ne vont pas aller regarder le monde dans le système de santé en les dénigrant et en pensant que leurs solutions de l’extérieur sont meilleures que celles qui sont élaborées à la base du réseau», a-t-il ajouté. 

L’École nationale d’administration publique (ENAP) fait pourtant un portrait élogieux de Mme Savoie, qui compte parmi «les 25 femmes les plus influentes de la ville de Québec», nous dit-on.

«Communicatrice hors pair, Mme Savoie fait preuve de franchise, d’authenticité et possède un excellent sens de l’humour. Tout en défendant ses convictions, elle fait montre d’écoute dans ses relations professionnelles en plus d’avoir une capacité à reconnaître la valeur de ses collaborateurs, et ce, sans égard à leur fonction. Par des gestes de reconnaissance au quotidien, Mme Savoie fait sentir à ses employés qu’ils sont importants pour elle.»

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J’ai adressé un message assez fragile à son égard sur ma qualité de vie physique et en ce qui concerne l’aide médicale à mourir.

J’ai demandé qu’on éclaircisse le dossier au fédéral au plus vite, ça aurait fait un pas de géant si la juge Beaudoin aurait simplement orchestrer d’enlever les 2 règlements et c’est tout ce qu’ils ont à faire. La sous-ministre m’a informé que mon message a été écouté, j’ai eu cette appel parce que j’ai appelé le protecteur du citoyen, ils m’ont suggérer de l’appeler. Elle devait reconduire une réponse, rien!

Le collège des médecins a fermé pendant 2 mois. Les avocats sont pas au courant, les juges ne traitent pas ce genre de causes pendant le déraillement du Sras.

Les services de plaintes ne voulaient pas m’aider, la clinique a fait des menaces de me coffrer par la police parce que je voulais un formulaire d’aide médicale à mourir. Mon médecin ne m’a pas fait remplir mon formulaire pour que je puisse finir mes procédure si je veux le contester. Voilà le problème dans la santé.

Tout est K.O