QUÉBEC — Le gouvernement Legault s’est engagé vendredi à ne pas punir financièrement des écoles dont l’indice de défavorisation s’est amélioré.
Un financement supplémentaire est en effet accordé aux écoles qui sont situées dans des zones jugées défavorisées en fonction d’un indice, en vue de fournir des services additionnels aux élèves. Cependant, si la situation économique du secteur s’améliore, le financement leur est retiré conformément aux règles, mais le gouvernement caquiste mettra fin à cette pratique.
À la période de questions vendredi, Québec solidaire (QS) a mené la charge en rappelant que la Coalition avenir Québec (CAQ) s’était engagée à «protéger» le budget en éducation, donc à le mettre à l’abri de compressions.
La députée de Sherbrooke, Christine Labrie, a demandé au ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, si la protection s’appliquait même dans les cas où des écoles amélioraient leur classement selon l’indice de défavorisation, ou si elles étaient alors pénalisées financièrement.
Son collègue, le député QS de Gouin, Gabriel Nadeau-Dubois, a pour sa part fait savoir que dans sa circonscription seulement, ce serait un manque à gagner de 1,3 million $. Or cette enveloppe sert à embaucher des orthopédagogues, des orthophonistes, des éducatrices spécialisées, a-t-il expliqué.
«Le ministre a passé quatre ans de ce côté (de l’opposition) en Chambre à déchirer sa chemise chaque fois qu’il y a eu des compressions dans les services aux élèves. Aujourd’hui, il est pouvoir. On veut un engagement clair.»
En réplique, M. Roberge a reconnu que les données du dernier recensement montraient que certains quartiers s’étaient enrichis et d’autres s’étaient appauvris. Cependant, son gouvernement entend changer les règles pour ne pas réduire le financement des écoles.
«Ça amènerait, si on ne faisait rien, à des coupures l’an prochain. On est au travail pour s’assurer que ça n’arrive pas. Donc, on déposera évidemment des plans, des projets pour protéger les services aux élèves. On ne coupe pas, nous, dans les services aux élèves.»
Pour une vision globale en éducation.
Une très belle et très inspirante approche de Christine Labrie.
Dans une récente intervention à l’Assemblée nationale, Christine Labrie, députée de Québec solidaire dans Sherbrooke., fait notamment le lien entre la pauvreté, l’aide sociale et les difficultés des élèves, qui sont pourtant reconnus comme étant le problème No 1 en éducation. Ce sont les plus pauvres qui en arrachent le plus à l’école. Ça fait longtemps qu’on a pas entendu ça à l’Assemblée nationale.
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