La chasse aux grizzlis pourrait reprendre à Yellowstone et ailleurs

BILLINGS, Mont. — L’administration du président américain Joe Biden a enclenché vendredi un long processus qui pourrait mener à la reprise de la chasse aux grizzlis dans plusieurs États.

Les ours pourraient notamment être soutirés à la protection du gouvernement fédéral dans le nord des Rocheuses.

Une agence américaine, le U.S. Fish and Wildlife Service, a indiqué que les gouverneurs du Montana, de l’Idaho et du Wyoming ont présenté des informations «bien étoffées» qui démontreraient que les grizzlis ne sont plus menacés d’extinction dans le secteur des parcs nationaux de Yellowstone et de Glacier.

Des dirigeants fédéraux s’étaient récemment inquiétés de lois adoptées par des États qui pourraient menacer les populations de grizzlis. Le processus débuté vendredi signifie qu’au moins une année de travaux précédera une décision finale pour les secteurs de Yellowstone et Glacier.

Des responsables étatiques ont assuré que d’éventuelles chasses seraient limitées et ne présenteraient aucun danger pour la population générale. Mais au cours des dernières années, des élus républicains de la région ont adopté des politiques plus agressives à l’endroit des loups, y compris des règles plus libérales concernant le piégeage qui pourraient mener à la mort par inadvertance de grizzlis.

On comptait jadis jusqu’à 50 000 grizzlis dans la moitié ouest des États-Unis. Ils ont été exterminés pratiquement partout au pays au début du 20e siècle par une chasse et un piégeage démesurés. Les dernières chasses dans le nord des Rocheuses ont eu lieu il y a plusieurs décennies.

Il y aurait maintenant plus de 2000 grizzlis dans les 48 États américains contigus, et une population beaucoup plus importante en Alaska.

Le gouvernement fédéral a aboli en 2017 la protection dont profitaient les grizzlis de l’écosystème de Yellowstone. Le Wyoming et l’Idaho s’apprêtaient à autoriser la reprise de la chasse quand un juge a rétabli ces protections en 2018, donnant raison aux groupes écologistes qui estimaient que la décision fédérale ne découlait pas de données scientifiques fiables.

Ces groupes réclament maintenant le maintien de ces protections pour permettre aux ours de continuer à se propager vers de nouveaux territoires.

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