La Colombie-Britannique adoptera le ratio infirmière-patient, une première au Canada

VICTORIA — La Colombie-Britannique deviendra la première province canadienne à adopter un ratio infirmière-patient dans le cadre de son plan visant à améliorer les normes de charge de travail en santé publique.

Cette décision est un élément clé du contrat de principe conclu entre la province et la Nurses Bargaining Association la semaine dernière.

Le ministre de la Santé, Adrian Dix, a indiqué mardi que l’établissement d’un ratio infirmière-patient est «la principale pratique internationale» pour retenir les infirmières et fournir des soins de santé de qualité.

Le gouvernement travaillerait également avec le syndicat des infirmières de Colombie-Britannique sur un plan de recrutement «national et international», appuyé par un nouveau financement de 750 millions $ pour soutenir l’augmentation du ratio infirmière-patient au cours des trois prochaines années.

Le premier ministre David Eby a déclaré que le nouveau modèle transformera la façon dont les gens sont soignés et permettra aux infirmières de faire ce qu’elles font le mieux.

«Elles veulent fournir de meilleurs services, davantage axés sur les personnes, et c’est ce que permet cette entente de principe. Il envoie un message fort aux infirmières ici en Colombie-Britannique, partout au Canada et dans le monde entier: nous apprécions votre travail et nous vous apprécions.»

La présidente du syndicat des infirmières, Aman Grewal, a déclaré que le changement aidera non seulement un système de santé tendu et en sous-effectif à retenir les infirmières, mais améliorera également les résultats pour les patients.

Mme Grewal dit qu’il faudra «du temps» pour déterminer exactement à quoi ressemblera le ratio infirmière-patient dans les soins publics en Colombie-Britannique, bien que l’objectif demeure de redonner aux soins infirmiers un cheminement de carrière attrayant.

«L’espoir est qu’au fur et à mesure que nos infirmières qui ont quitté le système — soit sont à temps partiel, soit ont complètement quitté le système — qu’une fois qu’elles verront que les conditions de travail s’améliorent et qu’il y a beaucoup de flexibilité… elles voudront revenir à une profession qu’elles aiment et dont elles veulent faire partie», a affirmé Mme Grewal.

Les 48 000 membres du syndicat commenceront à voter sur la nouvelle convention le 20 avril. L’accord a été conclu le 31 mars et comprend une «rémunération record» en plus de l’engagement révolutionnaire de soutenir les ratios obligatoires infirmière-patients.

M. Dix a appelé la crise de la main-d’œuvre en Colombie-Britannique «urgente», et a déclaré que la province travaillait activement au recrutement ainsi qu’au maintien en poste des travailleurs.

En janvier, M. Eby a déclaré que la province paierait les frais des infirmières internationales, aiderait à financer les anciennes infirmières qui souhaitent reprendre leur emploi et dépenserait 1,3 million $ pour mettre en place une nouvelle voie pour les infirmières formées à l’étranger et évaluer les demandes plus rapidement.

L’accord de principe comprendra également un fonds unique «d’échelonnement de carrière» de 100 millions $ pour permettre aux infirmières et aux travailleurs de la santé expérimentés de faire progresser leur carrière dans le domaine de la santé publique.

M. Dix a déclaré que l’objectif était de créer un équilibre travail en soins infirmiers-vie personnelle pour «en faire une carrière» et «pas un emploi pendant quelques années».

«Aujourd’hui, dans nos hôpitaux de soins actifs, nous avons 9620 patients sur une capacité de base de 9200 lits. Il est donc urgent d’aborder les ressources humaines en santé: pour les infirmières, pour les travailleurs de la santé, pour les professionnels des sciences de la santé, pour les médecins.»

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